C'est une première dans le monde ferroviaire. Alstom est le tout premier constructeur à proposer ce type de train roulant au gaz hydrogène (H2). Aucun de ses concurrents, ni l'espagnol Caf, le Canadien Bombardier ou l'Allemand Siemens ne peut se targuer d'avoir ce type de modèle en catalogue… Une pure fierté française qu'Alstom pourra mettre dans la balance lors du mariage (rachat) prévu avec Siemens.
Zéro émission
En Allemagne, le réseau ferré est électrifié à hauteur dun peu moins de 60 % contre 80 % par exemple en France. Pour le reste, il faut faire appelle à d'autre énergie et ce train "nouvelle génération" est une des alternatives aux trains diesel "polluants et bruyants" qui roulent encore sur les lignes non électrifiées.
Et cocorico ! Les 20 moteurs, conçus à Ornans dans le Doubs, fonctionnent par pile hydrogène et ne rejettent que de la vapeur d'eau condensée. La traction est produite à Tarbes. Quant à la partie hydrogène, elle est entièrement allemande. Avec ses réservoirs'une contenance de 1,5 tonne d'hydrogène, deux rames du train bleu peuvent transporter 300 passagers à 140 km/h sur une distance de 800 km. Rien à envier au diesel…
L'investissement global pour l'achat des 14 trains et un contrat de maintenance de 14 ans s'élève à 200 millions d'euros dont huit millions pris en charge par l'état allemand. Ce train sera construit et assemblé dans l'usine allemande d'Alstom à Salzgitter, le site Alstom le plus important dans le monde avec 2.500 salariés
Le constructeur de trains avait signé il y a trois ans une lettre d'intention avec les États régionaux allemands de Basse-Saxe, Bade-Wurtemberg, Rhénanie du Nord-Westphalie et Hesse pour la fourniture d'une cinquantaine de ces trains baptisés Coradia iLint.