Le tribunal de commerce d’Epinal valide la reprise de Parisot-Mattaincourt

Le tribunal de commerce d’Epinal a donné son accord jeudi à la reprise de l’entreprise Parisot-Mattaincourt par un groupe de cadres du Groupe Parisot, leader français de la fabrication de meubles qui emploie environ 2.000 salariés dont plus de 830 en Haute-Saône.

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La décision rendue à Epinal devrait permettre à plus de 1.800 salariés du fabricant de meubles de conserver leur emploi. L'entreprise Parisot-Mattaincourt (Vosges), filiale du Groupe Parisot basée à Saint-Loup-sur-Semouse (Haute-Saône) sort ainsi de la procédure de redressement judiciaire dans laquelle elle avait été placée en novembre 2012.

Le tribunal de commerce d'Epinal a confirmé une décision rendue mardi à Vesoul, en donnant à son tour son accord à la reprise de l'ensemble du groupe par dix cadres et un actionnaire de référence, François-Denis Poitrinal. Ces derniers avaient déposé en mars un dossier de reprise de l'ensemble du groupe devant les deux tribunaux.

Un projet d'investissement de 12 millions d'euros

Un porte-parole des repreneurs a réagi avec satisfaction. "C'est une nouvelle page positive qui s'écrit et met fin à l'ensemble des procédures judiciaires en cours depuis 18 mois". La décision du tribunal vosgien "confirme que le site de Mattaincourt fait bien partie du plan de continuité porté par les repreneurs", a-t-il ajouté. Le plan de reprise globale des repreneurs porte sur les sites français de Saint-Loup-sur-Semouse (Haute-Saône), Corbenay (Haute-Saône), Mattaincourt (Vosges), et deux sites de production en Roumanie, a dit le porte-parole.

Le projet prévoit la reprise de l'ensemble du personnel des sites haut-saônois (831 salariés) et roumain (environ 1.000 salariés). En revanche, une quarantaine de postes devraient disparaître à Mattaincourt (290 salariés), a-t-il précisé.

Les repreneurs prévoient un investissement total de 12 millions d'euros, dont 5 millions d'euros à investir sur le site vosgien sur trois ans. Quelque 2 millions d'euros devraient être investis à Mattaincourt dès 2014 et 7 millions sur les autres cette même année. Avant la reprise, le groupe Parisot était détenu à 49% par la famille Parisot, et à 51% par Windhurst Industries, leader européen de l'aménagement d'intérieur.

Cette cession met ainsi fin à une épopée de près de 80 ans pour la famille Parisot. Jacques Parisot, grand-père de l'ancienne présidente du Medef Laurence Parisot, qui n'entretient plus de liens avec l'entreprise depuis plusieurs années, avait créé en Haute-Saône l'entreprise de fabrication de meubles en 1936.

(avec AFP)

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