Moins de technologie mais davantage de maths et de français dans les collèges à la rentrée 2023

Malgré un contexte social difficile marqué par le report du CSA-SD, le directeur académiques des services de l'Éducation nationale (DASEN) Patrice Durand a tenu mardi 24 janvier une conférence de presse relative à la rentrée 2023 dans les collèges du département.

© CC0 PXB

Boycotté par les représentants professionnels, le CSA-SD (comité social d’administration spécial départemental), chargé de ventiler les moyens attribués au 44 collèges du Doubs, a été reporté au vendredi 27 janvier. Il faudra donc patienter encore un peu pour découvrir la carte scolaire définitive des collèges du département. 

L'inspecteur d'académie du Doubs a toutefois présenté un rapide tour d'horizon de la rentrée 2023 dans les collèges du département.

395 élèves de moins en 2023

Tout comme le premier degré, le second degré est également touché par une baisse démographique. Les collèges du Doubs perdront ainsi 395 élèves à la rentrée 2023. "La population scolaire décline depuis plusieurs années" a rappelé l’inspecteur, "en cinq ans l’académie a perdu 10.000 élèves dont la moitié dans le Doubs". 

Cette baisse entraîne une diminution de la dotation départementale qui équivaut à 274 h de moins que l’an passé, soit 15 postes en moins pour la rentrée prochaine. Une baisse qui n’affecte pas "les conditions d’exercice du métier de professeur" qui restent "satisfaisantes" selon Patrice Durand. Le taux d’encadrement évoluerait ainsi entre 24 élèves par classe en zone d’éducation prioritaire, à 30 en zone de droit commun. Le DASEN a toutefois précisé que la cible prioritaire était de "ne pas dépasser les 29 élèves par classe". 

Patrice Durand a également annoncé une "ouverture culturelle déployée dans les collèges du Doubs" avec une option "français et culture antique" au collège Proudhon de Besançon. La classe d’Arts dramatique du collège Voltaire (Besançon) en partenariat avec le CDN "montra en puissance" selon l’inspecteur. 

Plus de technologie en 6e, mais davantage de maths et de français

Parmi les nouvelles dispositions, l’enseignement de technologie en classe de 6e sera effectivement supprimé. Alors que les syndicats se sont insurgés devant cette décision, l’inspecteur d’académie a préféré parler de "glissement" puisque les élèves des autres niveaux bénéficieront quant à eux d'un renforcement de cette matière afin de "développer leur autonomie numérique". 

Les sixièmes auront en revanche une heure supplémentaire de français et mathématiques par semaine qui pourrait être assurée "par des professeurs des écoles ou des professeurs de collège" pour "créer du lien entre le premier degré et le second degré". 

Élaboré au départ sur la base du volontariat pour tous les élèves, le dispositif "Devoirs faits" devient obligatoire pour les classes de 6e. Ce temps d’étude accompagné a pour but de "lisser les réelles difficultés qu’un élève éprouve entre le passage du CM2 à la 6e" et de gommer les inégalités sociales.

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