Les communes réduisent leurs investissements

Le Carrefour des maires se tiendra dans le contexte particulier de la réforme territoriale ces 22 et 23 octobre, à Besançon. L’occasion pour les élus et le milieu du BTP de trouver ensemble des solutions économiques pour faire face à la baisse des dotations de l’Etat.

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Cette quatrièle édition s'annonce particulière. "L’engagement des élus est plus franc", constate Patrick Genre, maire de Pontarlier et président de l’Association des maires de France (AMF) du Doubs. "Pour la première fois, les quatre associations départementales seront présentes, réunies sur un stand commun." Il faut dire que le ras-le-bol est généralisé. "Je n’ai jamais vu les élus aussi remontés qu’aujourd’hui."

Si les collectivités sont bien sûr partie prenante des efforts de la nation en cette période de restriction budgétaire, elles auraient cependant du mal à accepter tous les changements. "La redéfinition de la carte des intercommunalités n’était pas achevée en 2013 qu’elle était déjà balayée par de nouvelles mesures ", donne Patrick Genre à titre d’exemple.

2.000 communes sous tutelle d'ici la fin de l'année

Selon les chiffres avancés par l’élu pontissalien, environ 2.000 communes seront en situation de mise sous tutelle d’ici fin 2015 en France (et deux tiers des communes françaises seront proches de cette situation à l’horizon 2017 si rien ne change). "Elles ont réduit leurs investissements de 14% !"

L’heure est donc à la recherche de solutions, du côté des élus comme de la fédération régionale des travaux publics (co-organisateur et partenaire de l’événement). "L’économie telle qu’elle est aujourd’hui n’est plus viable", remarque Patrick Robert, le président de la FRTP. " Il faudra en passer par le mélange de l’argent privé et public." C’est justement le but de ce Carrefour que "de réfléchir ensemble à de nouveaux modèles", reconnait-il.

La thématique de cette édition 2015 autour de la transition des territoires n’a d’ailleurs pas été choisie au hasard. L’installation des nouvelles régions pourrait permettre d’engager des projets d’aménagement et de territoire d’ici 2017, ce qui remplirait à nouveau les carnets de commande du BTP après avoir perdu 30% de son activité en région et près de 650 emplois. "Cela coïncidera toutefois avec les élections présidentielles", nuance Patrick Robert qui voit sa profession soumise aux cycles électoraux et aspire désespérément à plus de stabilité.

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