Les écoliers bisontins sensibilisés aux valeurs républicaines dès le plus jeune âge

Chaque année, l’anniversaire de la loi sur la laïcité (9 décembre 1905) donne lieu à des projets instructifs et originaux au sein du premier degré pour inculquer aux écoliers l’une des valeurs essentielles de la République. Ce mardi 12 décembre, l’école maternelle Tristan Bernard a dévoilé quelques uns de ces projets à l’occasion d’une visite de la rectrice de la région académique de Bourgogne-Franche-Comté Nathalie Albert-Moretti. 

Nathalie Albert-Moretti, rectrice de l'académie de Besançon. (Archives) © Élodie R.

Avec 21 nationalités différentes parmi les 58 élèves que compte l’école Tristan Bernard, l’établissement situé au coeur du quartier des Clairs Soleils de Besançon est un parfait exemple de mixité sociale. 

Alors durant deux semaines mais surtout "tout au long de l’année" prévient la directrice Magdalena Locatelli, le projet laïcité de l’école travaille avec les enfants sur les notions de vivre ensemble, de différence ou encore du respect au travers de la charte de la laïcité. Des valeurs "qu’il faut travailler le plus tôt possible" pour la rectrice de l'académie de Besançon Nathalie Albert-Moretti.

© Élodie R.

S’ils ont parfois du mal à décrire précisément ce qui les différencie d’un autre enfant, les écoliers ont toutefois conscience qu’il existe par exemple des différences physiques entre chacun : "est-ce que nous sommes tous pareil ?" demande l’institutrice à l’occasion d’un petit cours de "philio". "Nooooon" répondent en choeur les élèves. "On doit pourtant vivre ensemble même si l’on est différent" leur rappelle la professeur. Les échanges permettent ainsi de revenir sur l’importance du respect de l’autre et des règles de vie. Des règles qui s’appliquent aussi bien à l’école… qu’en dehors.

Pas de préjugés en maternelle

Durant l’apprentissage de ces valeurs, les jeunes enfants participent à divers ateliers : confection d’un arbre de la laïcité grâce aux photos des regards des enfants, peinture autour des mots de la devise républicaine etc. L’équipe pédagogique s’appuie également sur le climat scolaire. Une dispute dans la cour de récréation devient ainsi l’occasion d’établir un dialogue autour de ces notions : "on essaye de résoudre les conflits par des messages clairs. Pourquoi tu as fait ça ? Quel est ton ressenti ? Il y a un gros travail sur les émotions dès la petite section" insiste la directrice de l’école Tristan Bernard. 

© Élodie R.

En maternelle, il y a "une absence de préjugés" nous explique Magdalena Locatelli. L’un d’eux, Tiago, handicapé moteur, est par conséquent très bien accepté par les autres écoliers et participe à toutes les activités. Une inclusion rendue possible grâce "au gros travail des enseignants" qui ont par exemple insisté auprès des petits sur l’importance de "partager l’espace" avec un enfant "qui prend de la place" par l’utilisation de matériel nécessaire pour ses déplacements.

La notion de projet est très présente dans cette école. Un autre travail sur les Jeux Olympiques cette fois, a été réalisé afin de travailler sur les valeurs véhiculées par le sport. Preuve que l’on peut décidément apprendre à tout âge. 

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