Les patrons de GE et d’Alstom prédisent “un grand avenir” au site de Belfort

Le patron de General Electric, Jeffrey Immelt, a prédit ce mardi 24 juin « un grand avenir » au site historique d’Alstom à Belfort, auquel il a rendu visite en compagnie du pdg du groupe français, Patrick Kron.

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"Nous sommes persuadés que la combinaison de nos deux activités va créer beaucoup de croissance" et que "nous allons construire ici un grand avenir pour le site de Belfort", a dit M. Immelt. 

A ses côtés, Patrick Kron a précisé qu'il reviendrait régulièrement à l'avenir à Belfort. "Ce projet, je l'ai élaboré, partagé et défendu, parfois dans une ambiance plutôt hostile, voire critique. C'est un projet qui me paraît bon, auquel je crois. Je souhaite m'atteler à sa mise en oeuvre, à l'expliquer", a-t-il dit. "Nous aurons sûrement l'occasion de nous voir souvent à Belfort" dans ce contexte, a-t-il ajouté.
L'accord signé avec General Electric permettra de "faire ensemble ce que nous pouvons faire, partout où il est intelligent de le faire". Ainsi Alstom assure dans certains pays - mais pas aux Etats-Unis - la maintenance des locomotives diesel de General Electric : "pourquoi ne pas le faire dans d'autres pays ?", a-t-il demandé. La coopération avec GE permettra également de bénéficier de la "force de frappe" du groupe américain pour "la promotion des produits d'Alstom dans tous les domaines, qu'il s'agisse de transport urbain ou de la grande ou très grande vitesse", a ajouté M. Kron.
Belfort est le seul site industriel au monde où Alstom et GE travaillent déjà côte à côte, depuis que le groupe américain a racheté au français ses activités de turbines à gaz en 1999. Aujourd'hui, Alstom emploie 2.600 salariés à Belfort, et General Electric 1.750. Les deux entreprises voisines ont une cantine commune.
Selon un accord intervenu ce week-end, GE rachètera l'activité de turbines à gaz d'Alstom et créera avec le groupe français trois coentreprises détenues à parité dans les énergies renouvelables, les réseaux électriques et les turbines à vapeur.
L'Etat s'est donné environ deux ans pour devenir le principal actionnaire d'Alstom, en rachetant 20% du capital auprès du conglomérat Bouygues, qui en détient 29,4%, ou sur le marché. L'Etat veut dans le même temps obtenir des garanties dans le domaine des turbines à vapeur équipant les centrales nucléaires.
(Source : AFP)
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