Rentrée 2016 : chères études…

Loyers trop élevés, transports trop chers, la facture continue de s’alourdir pour les étudiants à la rentrée 2016, selon l’Unef, obligeant la moitié d’entre eux à cumuler job et études, et 12% à financer leur cursus avec un prêt. Sans surprise, Paris reste la ville la plus chère. Limoges est la moins chère (34e). Dijon et Besançon se retrouvent respectivement en 18e et 27e position.

©

"Le coût d'une année universitaire varie du simple au double", dénonce l'Unef qui demande des mesures "pour garantir l'égalité sur tout le territoire" et "réduire le coût de la vie des étudiants". "Pour la rentrée 2016, le coût de la vie augmente de 1,23% soit près d'un point de plus que l'inflation (…) Alors que le logement représente en moyenne 55% du budget des étudiants, plus de la moitié des villes universitaires voient les loyers des petites surfaces s'envoler, avec une hausse de 1,38% à Paris et de 0,5% pour le reste de la France".

Pour le premier syndicat étudiant, la hausse du coût de la vie des étudiants s'explique principalement par l'augmentation des prix des loyers et des transports :  "six villes cumulent à la fois une augmentation des loyers et des transports: Paris, Bordeaux, Lyon, Orléans, Besançon et Nice."

  

 En région, Bordeaux fait figure de mauvais élève avec une hausse de 4,7% et un loyer moyen passant de 468 euros par mois en 2015 à 490 euros en 2016. La capitale girondine est suivie par Le Mans (+3,45%), Orléans (+2,39%) et Caen (+2,38%). 

L'Unef pour "la généralisation d'un demi-tarif étudiant pour les transports dans toutes les villes universitaires

 Côté transports, c'est également Bordeaux qui affiche la plus grosse augmentation du tarif étudiants avec +7,43% (de 210 euros par an en 2015 à 225,60 euros en 2016), suivie par Lyon (+2,65%), Paris (+2,40%), Nice (+2%) et Nantes (+1,12%).

 Le budget transport  passe du simple au triple entre Toulouse (100 euros par an) et Lyon (310 euros par an), alors qu'en Ile-de-France l'abonnement revient à 341 euros par an. "Un certain nombre de collectivités font reposer cette année encore le poids de leurs difficultés budgétaires sur les épaules des étudiant-e-s en augmentant leurs tarifs: c'est le cas par exemple à Bordeaux (+15 euros), Lyon (+8 euros) ou encore Paris (+7 euros)", dénonce l'Unef. Le syndicat réclame "la généralisation d'un demi-tarif étudiant pour les transports dans toutes les villes universitaires"

50 % des étudiants travaillent 

Pour financer ces dépenses, 12% des étudiants ont recours à un prêt, d'un montant moyen de 10.000 euros, selon l'Unef. Et près de 50% d'entre eux occupent un emploi pendant l'année scolaire, dont 30% à temps plein. "La moitié de ces jobs n'ont aucun rapport avec les études et mettent en concurrence le temps passé à travailler et celui passé à étudier", selon le syndicat, qui souligne qu'"avec un étudiant sur 2 qui échoue en licence, le salariat étudiant se place en tête des causes de cet échec"

Les étudiants bénéficient d'aides financières, mais elles sont "très inégales en fonction de la ville universitaire" et certains dispositifs sont "menacés par l'austérité budgétaire", s'alarme le syndicat étudiant.

Quitter la version mobile