L’herbe en Zik ne repoussera pas…

L’association Interférences en charge du festival a décidé en lien étroit avec la Ville d’arrêter les frais. Après 9 éditions et 80 000 spectateurs et 223 000 euros de passif, le glas a sonné pour le festival…

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La mort dans l’âme, Martial Greuillet, le président d’Interférences qui a porté le festival avec une équipe de bénévoles, a décidé il y a une dizaine de jours d’arrêter. « L’herbe en Zik, c’est fini » annonce-t-il ému. Le festival ne soufflera donc pas ses dix bougies.

 « Nous ne voulons pas d’un festival au rabais »

« En début d’année, nous avions espoir d’organiser un nouvel évènement plus modeste, peut-être à l’automne sur le site de la Friche des Prés de Vaux ». L’objectif était de poursuivre l’activité afin de rembourser sur cinq ans la quarantaine de créanciers du festival. « Il a bien fallu se rendre à l’évidence. Ce festival plus modeste aurait pu ne pas rencontrer son public. C’est un risque que nous ne pouvions pas prendre».

Après un dépôt de bilan, la liquidation devrait en toute logique être prononcée en septembre devant les tribunaux.

Yves Michel Dahoui « Nous réfléchissons à d’autres actions »

La décision d’arrêter le festival a été prise en concertation avec la Ville qui a toujours soutenu l’évènement et qui a tenté de trouver des solutions….en vain.  Yves Michel Dahoui, adjoint à la culture a tenu à remercier les bénévoles du festival « Il faut rendre hommage à tous ceux qui se sont mobilisés, ceux qui ont pris des risques. Ce n’est pas parce qu’un évènement n’existe plus que la vie culturelle s’arrête ! Nous devons rebondir et nous réfléchissons à un ou plusieurs évènements dans l’année en s’appuyant sur les talents locaux et les lieux de diffusion des musiques actuelles. Herbe en Zik renaitra de ses cendres mais d’une autre manière !  »

A la question du manque d’une manifestation culturelle majeure à Besançon, l’adjoint à la culture se défend. « Un évènement ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. Nous avons à Besançon un vivier culturel exceptionnel notamment dans le domaine de la pratique amateur. Mieux vaut une richesse culturelle tout au long de l’année qu’un évènement qui n’occupe les habitants que quelques jours. Il y a certes des écueils, mais il y a aussi des réussites à l’image par exemple de la Rodia ou de la fabrique culturelle en vue de l’échange des domaines et des pratiques culturelles…  » 

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