L’investisseur Aktya prêt à racheter les murs des Galeries Lafayette à Besançon

Anne Vignot, en tant que présidente d’Aktya immobilier d’entreprise, a annoncé ce mercredi 22 février qu’elle se tenait prête à racheter les murs du magasin Galeries Lafayette au centre-ville si le groupe Hermione, actuel propriétaire, se retrouve en redressement judiciaire.

Anne Vignot présidente d'Aktya et Bernard Bletton, directeur général délégué d'Aktya. © Elodie R.

Ce mercredi après-midi, le tribunal de commerce de Bordeaux rendra son jugement concernant l’avenir de la holding du groupe FIB, Hermione Retail, propriétaire d’une vingtaine de Galeries Lafayette en France. À cette occasion, Anne Vignot saura si le groupe est en redressement judiciaire. Dans ce cas, 

"C’est un action que nous voulions mener auprès des salariés pour maintenir un outil très important du centre-ville ", a déclaré la présidente d’Aktya en précisant qu’elle attend de pouvoir "poser la question sur les conditions de rachats" des murs des Galeries Lafayette. La foncière se positionnera pour l'achat des murs "en cas de carence ou en cas de propositions insatisfaisante". En revanche, si d’autres repreneurs se manifestent avec des projets jugés intéressants, Aktya ne s'y opposera pas.

À noter que la surface commerciale est particulièrement conséquente : 10.000 m2, sans compter la partie souterraine.

Mise à jour à 16h40

Le tribunal de Bordeaux a validé la procédure de sauvegarde pour la holding Hermione Retail. Selon des informations de l'entourage d'Anne Vignot, "des administrateurs ont été nommés avec une mission de surveillance. S'ouvre désormais une période d'observation avec pour objectif de construire un plan permettant de pérenniser l'entreprise (avec toutes les options ouvertes : maintien de l'activité, cession, restructuration). À court terme, les livraisons vont reprendre et l'activité va pouvoir continuer."

La prochaine audience est 12 avril.

Plus de livraison, plus de médecine du travail, pas de travaux...

Depuis plusieurs mois, les salariés bisontins des Galeries Lafayette constatent, impuissants, de nombreuses dérives. En exemple : depuis environ trois semaines, le magasin n'est plus livré en raison de factures impayées auprès des différents fournisseurs, la médecine du travail n’est plus payée depuis six mois, des travaux qui devaient être réalisés ne le sont pas, etc. et les salaires ne sont plus garantis.

© Alexane Alfaro

Pour rappel, les enseignes Camaïeu et Go Sport faisait/fait partie du groupe FIB de Michel Ohayon. Les salariés des Galeries Lafayette s’inquiètent du sort réservé à l’entreprise pour laquelle ils travaillent, pour certains depuis de nombreuses années.

Propos recueillis par Elodie Retrouvey

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