Manuel Valls relance à Besançon l’idée des “super-universités”

Aux côtés de la ministre de l’Éducation, Najat Vallaud-Belkacem, et de la secrétaire d’État à la Recherche, Geneviève Fioraso, le Premier ministre a annoncé ce lundi à Besançon le lancement d’un nouvel appel d’offres pour mettre sur pied davantage de « super-universités » françaises. C’était une des promesses du président de la République en début d’année.

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Après une visite de la cité universitaire Canot (voir notre article ci dessous), le convoi ministériel s'est rendu peu avant 18h sur la technopole Témis pour la visite du désormais réputé institut de recherche Femto-St.  Jean-Louis Fousseret, en a profité pour faire passer quelques messages sur la réforme territoriale et l'importance des collectivités locales. "C'est en créant des axes forts comme les pôles métropolitains entre agglomérations capitales – je pense bien sûr à Besançon et Dijon – avec des statuts et des fonctions équilibrés -  que nous créerons une dynamique gagnant - gagnant". Le maire de Besançon a notamment pris l'exemple de Témis Sciences pour louer l'importance des collectivités locales et des pouvoirs publics en général qui jouent un rôle "déterminant par leurs capacités à investir et à soutenir le développement d'un territoire"

 "Ne doutez pas un seul instant que tout ce que vous avez construit ensemble (ndr : Bourgogne et Franche-Comté)  sera non seulement valorisé, mais sera un point d'appui majeur pas seulement pour ces grandes régions, mais aussi pour notre pays" a répondu le Premier ministre

Plus de 3 milliards d'euros pour les initiatives d'excellence (Idex)

Manuel Valls a donc profité de cette visite de rentrée pour lancer un nouvel appel d'offres afin de mettre en place davantage de "super-universités" françaises ("initiatives d'excellence" ou Idex), s'ajoutant à une première phase menée en 2011. "La France est une fabrique de grands scientifiques de rang mondial (…) Elle doit le demeurer et nous avons lancé un nouveau programme des investissements d'avenir PIA"

"Ici à Besançon, nous avons fait une belle démonstration de ce dont est capable notre pays"

Dans ce cadre, un nouvel appel d'offres sera doté de 3,1 milliards d'euros, puisés dans les fonds des investissements d'avenir (ex-grand emprunt), permettant de porter à plus de 10 milliards d'euros l'enveloppe consacrée à ces projets. "C'est un effort très conséquent au regard bien sûr des décisions budgétaires que nous prenons", a plaidé M. Valls . "Je sais que le milieu universitaire et de la recherche est un secteur qui doute, c'est même parfois sa fonction. C'est pourtant un secteur qui met toute son énergie au service de l'avenir de notre pays. Moi je veux dire que je suis fier de notre université, de nos laboratoires de recherche, de nos enseignants, de nos chercheurs, de nos personnels", a déclaré le Premier Ministre tout en  louant un pilier du modèle républicain. "Ici à Besançon, nous avons fait une belle démonstration de ce dont est capable notre pays : accueillir, car un grand pays est ouvert sur le monde, coopérer et avoir foi dans l'avenir grâce à la recherche à l'innovation, à la science  et au progrès". 

L'appel à projets doit être attribué en janvier 2016 aux universités et centres de recherche lauréats. En janvier à Strasbourg, François Hollande avait promis deux milliards pour de nouveaux Idex. Par ailleurs, comme annoncé par le président, un milliard d'euros est consacré aux "I-Sites", des sites universitaires de taille régionale avec une spécialité forte.

Sélectionnés par un jury international, les nouveaux Idex seront similaires aux huit lauréats de la première vague de 2011 (d'environ 7 milliards d'euros): Strasbourg, Marseille, Bordeaux, Toulouse ainsi que quatre autres en région parisienne (Sorbonne Universités, Sorbonne Paris Cités, Saclay et Paris Sciences Lettres). 

Rappel : l'initiative des Idex avait été prise sous le gouvernement Fillon pour remédier aux mauvais rangs des universités françaises dans des classements internationaux. 

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