MBF Technologies placé en redressement judiciaire

L’équipementier automobile MBF Technologies, dont les salariés sont en grève depuis un mois, a été placé en redressement judiciaire vendredi par le tribunal de commerce de Lons-le-Saunier dans le Jura.

L'entreprise basée à Saint-Claude a été contrainte de se déclarer en cessation de paiement, après avoir été dans l'incapacité de fournir ses clients du fait du blocage du site, a expliqué à Anne-Laure Berlioz, déléguée syndicale CFDT.

Un repreneur devra être trouvé au cours des prochains mois pour éviter la liquidation judiciaire, a-t-elle précisé.

Quelque deux tiers des salariés étaient en grève depuis la début du mois de juin pour protester contre un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévoyant la suppression de 199 postes sur 450, a-t-elle rappelé. Les salariés ont en outre retenu contre leur gré sur le site plusieurs membres de la direction du groupe Arche, propriétaire de MBF Technologies, les 1er et 8 juin.

Mercredi, les salariés réunis en assemblée générale ont rejeté un protocole d'accord élaboré lundi au ministère de l'Industrie en présence du PDG du groupe Arche et de représentants des principaux clients de MBF, Renault et Peugeot.

Le protocole prévoyait "de passer de 199 à 130 licenciements sous forme de plan de départ volontaire, sous condition d'une remise en cause des acquis sociaux (suppression de primes, journées de RTT...) accompagnée d'une baisse sensible d'activités", selon un communiqué de la CGT.

La CGT accuse Arche d'avoir souhaité réduire l'activité du site de Saint-Claude pour la délocaliser en partie "sur d'autres sites du groupe notamment en Espagne pour pratiquer le moins-disant social".   La direction de MBF Technologies avait pour sa part expliqué début juin que les licenciements étaient nécessaires pour permettre au site de "redevenir compétitif".

En 2009, 76 postes avaient été supprimés et l'entreprise a connu des périodes de chômage partiel régulières depuis décembre 2008.   Spécialisé dans la fonderie sous pression, MBF Technologies a été repris en juillet 2007 par le groupe Arche, leader français de la fonderie sous pression à destination de l'industrie automobile.

(Source : AFP)

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