Michel Raison : “En abandonnant les TET, l’État creuse les inégalités entre les régions”

Le sénateur de la Haute-Saône est intervenu le 23 novembre dernier lors d’un débat qui se tenait au Sénat, sur l’avenir du transport ferroviaire en France. Il a notamment évoqué la régionalisation des trains d’équilibre du territoire (TET), s’inquiétant de « l’affaiblissement de l’un des principaux outils d’aménagement du territoire ».

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"En abandonnant les TET, l’État affaiblit l’une de ses missions régaliennes et creuse les inégalités entre les régions" Michel RAISON, sénateur de la Haute-Saône, est ainsi intervenu à l’occasion d’un débat qui se tenait au Sénat le 23 novembre dernier sur l'avenir du transport ferroviaire en France.

A cette occasion, le sénateur a ciblé son intervention sur la régionalisation des trains d’équilibre du territoire (TET), "outil essentiel de l’aménagement équilibré de notre pays", devant Alain Vidalies, secrétaire d'État chargé des transports. Pour Michel Raison, "en conservant seulement 6 lignes ferroviaires sous sa responsabilité et en imposant aux régions la reprise négociée des autres lignes, l'État affaiblit l’un des principaux outils d’aménagement du territoire."

"Les TET permettent d’assurer une liaison ferroviaire entre les villes de province et Paris. (...) Les régions prennent le dossier à bras-le-corps, mais elles ne font pas de gaieté de cœur ! Elles n’ont tout simplement pas le choix, sauf à voir les TET disparaître" a-t-il rappelé au Secrétaire d’État.

Il s’est ensuite interrogé sur les conséquences de ce recul de l'État qui transfère aux régions un réel risque financier : "Je citerai l’exemple de la ligne Paris-Belfort-Mulhouse, qui concerne l’Île-de-France, le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté. Le déficit est de 30 millions d'euros. Or, la dotation de l’État est de 13 millions d’euros ! Comment voulez- vous que les régions arrivent à compenser ce déficit ? L’État doit assortir les transferts de compétences d’un financement correspondant complet".

Conscient que toutes les régions ne disposent pas des mêmes moyens budgétaires, le Sénateur "espère que la gestion de ces lignes sera plus efficace afin de réduire le déficit d'exploitation à un niveau supportable pour les contribuables régionaux. C'est à ce prix que la qualité de service sera maintenue, comme les régions s'y sont engagées".

(Communiqué)

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