Moscovici “approuve” l’orientation européenne de Macron

Le commissaire européen Pierre Moscovici a affirmé vendredi 3 mars 2017 « approuver » et « partager » l’orientation européenne avancée par Emmanuel Macron dans son programme et appelé les autres candidats à la présidentielle à respecter la règles des 3% de déficit.

©

"Oui, il (Macron) partage une option européenne que j'approuve", a affirmé M. Moscovici lors d'une conférence de presse à Paris, au lendemain de la présentation du programme du leader du mouvement En Marche!. "Ce que dit Emmanuel Macron sur l'Europe rejoint largement des propositions que j'ai faites depuis un certain temps, sur un budget de la zone euro, un Trésor européen, un ministre de Finances de la zone euro ou encore sur le sérieux budgétaire et le lien particulier avec l'Allemagne", a-t-il souligné.

"Prudent" sur les propositions pour réduire le déficit budgétaire

"Sur le plan européen, l'orientation qu'il prend, est une orientation, c'est vrai, que nous partageons", a reconnu le commissaire européen, qui s'est
toutefois montré "prudent" sur le programme de M. Macron, en attendant ses propositions pour réduire le déficit budgétaire. "Dire que l'on respecte les 3% est une chose. Il faudra discuter de manière précise sur le comment on le fait", a ajouté M. Moscovici, qui a  saisi l'occasion pour adresser un message aux autres candidats à la présidentielle, notamment à Benoît Hamon, socialiste comme lui, qui a qualifié lundi la barre des 3% de "non-sens".

"Je dois avouer que je suis un peu inquiet quand je vois certains candidats, beaucoup de candidats, dire qu'ils ne respecteront pas les 3%", a affirmé M. Moscovici sans citer de nom. Pour le commissaire européen, cette attitude "n'est pas sérieuse". "Elle aurait des conséquences sur l'image de la France, sur le crédit de la France et, in fine, sur les taux d'intérêts, l'inflation et le pouvoir d'achat des Français", a-t-il prévenu.

M. Moscovici s'est d'ailleurs déclaré prêt à en parler avec les candidats, à l'exception de Marine Le Pen, dont il juge le programme européen "suicidaire pour la France".

(Source : AFP)
Quitter la version mobile