Comme on lui demandait si le PS ne restait pas schizophrène sur l'Europe, ce député "social-démocrate depuis longtemps" a déclaré devant l'Association des journalistes parlementaires qu'il "considèrerai(t) comme une erreur, voire comme une faute, de la part du Parti socialiste de s'écarter de l'Europe, de se mettre en marge".
"Je souhaite vraiment que le PS demeure un grand parti européen et que, dans l'aggiornamento qu'il continue de faire et qu'il va continuer à faire, l'Europe occupe une place importante. Je ne souhaite pas que le PS devienne ni eurosceptique ni eurofrileux (...) je souhaite qu'il soit eurovolontaire", a souligné cet ancien ministre des Affaires européennes.
Martelant que "ce n'est pas en faisant un pas de côté, en faisant de l'exceptionnalisme, en refusant les règles communes que l'on fait avancer les choses", M. Moscovici a considéré que "la blessure du traité constitutionnel de 2005 -qui est refermée mais dont il reste quelque chose- ne doit pas rendre les socialistes trop timides" sur l'Europe.
Pour cet ancien vice-président du Parlement européen, "les sociaux démocrates doivent être les artisans européens d'un compromis progressiste" et "de ma place, j'essaierai de contribuer à un logiciel nouveau pour les socialistes français et européens".
"Je ne me prononce pas sur le nom du Parti socialiste", a aussi glissé, dans un sourire, cet élu PS du Doubs, dans une allusion à un éventuel changement de nom évoqué par le Premier ministre Manuel Valls mais rejeté par une grande partie du PS.
(Source : AFP)