Moscovici plaide à son tour pour une gouvernance économique de la zone euro

Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici s’est exprimé en faveur d’une gouvernance économique de la zone euro, une idée relancée lundi par le ministre de l’Economie Emmanuel Macron.

"Je défends depuis des années une meilleure gouvernance de la zone euro, avec un gouvernement spécifique doté d'un budget propre, pour plus de convergence, sous l'autorité d'une sorte de ministre des Finances de la zone euro qui, pour moi, pourrait être membre de la Commission européenne", a affirmé le commissaire européen lors d'une conférence de presse à Paris.

Emmanuel Macron avait relancé lundi l'idée d'un "gouvernement de la zone euro" qui serait "conduit par un commissaire aux compétences étendues". La chancelière Angela Merkel a de son côté déclaré qu'elle plaidait "depuis deslustres" en ce sens. "Ce débat sur l'approfondissement de l'UEM (Union économique et monétaire, ndlr) s'est ouvert à la faveur du rapport des cinq présidents en juin dernier", un texte signé par les chefs de la Commission européenne, du Conseil européen, de l'Eurogroupe (ensemble des ministres des Finances de la zone euro), de la Banque centrale européenne et du Parlement européen, a rappelé Pierre Moscovici, affirmant "vouloir mener ce combat".

Pour lui, cette gouvernance économique renforcée est une exigence "démocratique" qui "aurait permis un processus de décision plus rapide et plus rationnelle" dans la résolution de la crise grecque. "Je défends aussi un parlement de la zone euro, pour permettre plus de légitimité, de proximité avec le peuple européen", a-t-il ajouté. Dans le détail, il n'a pas indiqué à quelle échéance devaient intervenir ces réformes, selon lui. "Il ne faut pas aller plus vite que la musique" a résumé l'ancien ministre de l'Economie et des Finances, rappelant seulement qu'un rapport européen publié en juin avait donné deux ans pour y parvenir.

Interrogé sur ses propres ambitions pour un éventuel futur poste de ministre des Finances de la zone euro, M. Moscovici s'est défendu tout calcul personnel. "Je ne m'exprime pas au nom d'un intérêt personnel. Ce n'est pas forcément quelque chose qui sera appliqué sous cette Commission. C'est une position de principe, pas une position qui serait un acte de candidature quelconque à un poste de cette nature", a-il affirmé.

(Source : AFP)

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