Municipales 2020 : Jean-Louis Fousseret déclare pouvoir aider au rassemblement

municipales 2020 • À sept mois des élections municipales, l’ancienne majorité plurielle du maire sortant est plus divisée que jamais. Comme un message à Éric ALauzet, le candidat officiellement investi par En Marche, le maire LREM de Besançon estime qu’aucun candidat ne peut gagner seul… Jean-Louis Fousseret, qui a toujours déclaré qu’il ne repartirait pas pour un quatrième mandat, se pose aujourd’hui en rassembleur. Une rencontre est prévue avec Éric Alauzet samedi…

© D Poirier ©

Jean-Louis Fousseret a choisi le chantier du pôle tertiaire Viotte lors de sa conférence de presse de rentrée pour présenter la dernière ligne droite de son troisième et dernier mandat. Occasion de rappeler qu'il travaillera "jusqu'à la dernière minute" et de faire un point rapide sur le bilan de l'été, des 58 à 60 millions de passagers transportés en cinq ans de tramway, de la rentrée culturelle toujours chargée en septembre à Besançon (festival de musiques, livres dans la boucle, Détonations, journées du patrimoine...) , des projets urbains (RhodiaCeta, Viotte, Vaites...).

Sur la plan politique, Jean-Louis Fousseret a réagi à l'appel de l'intergroupe du conseil municipal l'enjoignant à prendre un arrêté anti-pesticipes à Besançon. "Oui, je suis contre l'usage des pesticides. Nous l'avons prouvé en étant une des premières communes zéro phyto de France il y a plus de 15 ans. Mais je ne vais pas prendre un arrêté dont je sais qu'il sera cassé devant le tribunal administratif. C'est aux législateurs et à nos parlementaires d'agir sur ce point. Tout ceci, c'est de la mousse médiatique... "

Et les municipales 2020 à Besançon  ?

Impossible de ne pas parler en cette rentrée politique des prochaines élections municipales. Petite séance de rattrapage. Jean-Louis Fousseret a emporté son troisième mandat en 2014 en constituant une majorité plurielle d'union de la gauche (PS - EELV - PC - Société civile). Majorité effilochée depuis qu'il a quitté le parti socialiste après avoir été un des premiers maires à soutenir Emmanuel Macron lors de la présidentielle.

Depuis, à l'approche des élections municipales de 2020, les rangs ont bougé. Nicolas Bodin est le candidat officiel du PS. Anne Vignot est fortement pressentie pour prendre tête d'une "équipe" autour d'EELV, du PC, d'une association à gauche citoyens.

De son côté, le conseiller municipal et député du Doubs Éric Alauzet, a finalement obtenu l'investiture officielle d'En Marche face à Alexandra Cordier, référente départementale LREM dans le Doubs et première conseillère de... Jean-Louis Fousseret.  que ce dernier a fortement soutenue. De cette mini- primaire "En Marche" à Besançon est née une inimitié qu'il semble difficile de dissiper. Le premier rassemblement devra se  concrétiser au sein même d'En Marche. 

"Ne pas se rassembler serait suicidaire..."

Éric Alauzet et Alexandra Cordier et leurs délégations se rencontreront samedi après-midi à Besançon pour tenter d'avancer. Jean-Louis Fousseret sera présent. "Nous allons discuté..." interjecte-t-il sans en vouloir dévoiler plus. "Je regarde cela avec beaucoup d’intérêt, mais la situation actuelle ne me convient pas. Je ne vois pas de tendance se dégager et pour l’instant, je ne vois aucun candidat en mesure de rassembler. Et je le redis ne pas se rassembler serait suicidaire" prévient-il en faisant référence à l'histoire politique bisontine "J’ai travaillé avec le PC avec les verts j’ai longtemps été socialiste. Ce que nous avons fait, c’est ensemble que nous y sommes arrivés (...) Je souhaite que cette ville reste dans le bon camp politique autour des valeurs de progrès, de l'humanisme...  "

Je peux aider au rassemblement

Jean-Louis Fousseret

"Certains pensent qu’ils peuvent partir seuls, mais s’ils le font, ce sera de leur responsabilité" prévient-il à l'égard d'Éric Alauzet sans le citer. "Aujourd'hui tout le monde s'affirme, tape du poing. C'est normal (...) Je suis là pour aider. Je peux aider au rassemblement. Il faut retrouver du bon sens. Je le répète, ne pas rassembler amènerait à l’échec. Échec des idées et des valeurs que je défends depuis de nombreuses années. Il faut se garder de tout triomphalisme" marque le maire sortant en étant conscient, que, sept mois avant les municipales des 15 et 22 mars 2020, "il peut se passer encore beaucoup de choses... "

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