Noël : mise en garde contre la dangerosité des produits vendus sur internet

Les trois-quarts des objets de Noël vendus en ligne sont « non-conformes »et près de 40% d’entre eux représentent même un « danger », a mis en garde jeudi 20 décembre la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF)

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Sur 46 objets - guirlandes électriques, jouets, peluches, panoplies de déguisement -, achetés en "client mystère"par la DGCCRF sur sept plateformes de vente en ligne, Amazon, Cidscount, Ebay, Fnac.com, Rakuten-Priceminister, Aliexpress et Wish, et testés en laboratoire, 75% étaient "non-conformes"et 39% "présentaient un danger pour les consommateurs", selon un communiqué publié jeudi. La liste des produits dangereux pour la santé est consultable dans la rubrique "rappels de produits"du site internet de la DGCCRF. Elle sera actualisée dans les jours à venir, d'autres analyses étant en cours.

La consommation en ligne des Français "a atteint 80 milliards d'euros en 2017 et 56% des Français ont l'intention d'effectuer leurs achats de Noël en e-commerce".

Plomb, arsenic, phtalates

Dans le détail, trois guirlandes électriques sur les huit testées étaient dangereuses, ainsi que cinq jouets en latex sur huit, quatre peluches sur 14 et six costumes sur 16. Ainsi les yeux d'une tortue en peluche vendue sur Cdiscount par Fashion-CD sont-ils facilement détachables, donc ingérables, et contiennent du plomb, tandis qu'un déguisement de lutin de Noël vendu sur Aliexpress par FEEX Store contient des phtalates et de l'arsenic.

De même, l'un des jouets "premier âge"testés, l'oie "Gertie", destinée à être mâchouillée par des bébés dont les dents poussent, vendue sur Ebay par Koodeeuk, contient de la nitrosamine, une substance cancérogène. Quatre autres, en vente sur Amazon et Wish contiennent des phtalates "au-delà des valeurs limites".

Les plateformes de commerce en ligne, elles, sont contactées par la DGCCRF qui leur demande de retirer "le plus rapidement possible, les annonces de produits dangereux"et de travailler "avec les vendeurs à l'étranger, pour opérer les rappels des produits déjà vendus". Ces sites ayant "les mêmes responsabilités"que tout vendeur envers les consommateurs, la DGCCRF les appelle à respecter le code de conduite publié en juin par la Commission européenne, visant à améliorer la sécurité des produits non alimentaires vendus en ligne.

Attention aux prix attractifs

Alors que la consommation en ligne des Français "a atteint 80 milliards d'euros en 2017 et que 56% des Français ont l'intention d'effectuer leurs achats de Noël en e-commerce", le secrétaire d'État chargé du Numérique Mounir Mahjoubi "appelle à la plus grande vigilance""Un prix excessivement attractif doit être vu comme un signal d'alerte, qui justifie une attention particulière avant d'acheter", souligne-t-il, cité dans un communiqué.

Alors que le mouvement des "Gilets jaunes"a fait baisser l'activité des commerçants, M. Mahjoubi appelle à soutenir les "TPE et PME e-commerce responsables", dont celles référencées sur le site www.numerique.gouv.fr

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