Noël pour les commerces du centre-ville de Besançon : “entre 20 et 40% de baisse du chiffre d’affaires”

Au niveau national, les comptes font état de 2 milliards d’euros de pertes pour les commerces. Et au centre-ville de Besançon ? Nous avons posé nos questions à Cécile Girardet, président de l’Union des commerçants pour dresser un premier bilan.

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Globalement, le bilan chiffré est "très mitigé" pour une période de Noël "très particulière" dans une ambiance "peu festive en cette fin d'année" selon Cécile Girardet.

Contrairement aux années précédentes, les consommateurs ont fait leurs achats de Noël très tardivement. "Nous avons eu énormément de monde la dernière semaine avant Noël jusqu'au 24 décembre à 18 heures", précise la présidente de l'UCB, "les clients ont décalé leurs achats suite aux mouvements sociaux, ils ont dû se rattraper sur la fin".

Entre 20 et 40% de baisse de chiffre d'affaires

Si la dernière semaine avant Noël fut fructueuse, elle n'a pas pour autant rempli les caisses de tous les commerces. "C'est très variable d'un commerce à l’autre", précise Cécile Girardet, "mais on a entre 20 et 40% de baisse de chiffre d'affaires par rapport à décembre 2017".

Quels facteurs en cause ?

Pour Cécile Girardet, deux principaux facteurs expliquent cette baisse : la mobilisation des Gilets jaunes et l'attentat de Strasbourg. "C'est vrai que ça a plombé les gens qui n'ont pas eu envie de faire du shopping et de faire la fête dans ce climat", a-t-elle constaté. "Avoir une ambiance morose comme ça, ça déteint forcément sur le moral, les clients nous le disaient eux-mêmes qu'ils n'avaient pas la tête dans Noël".

Les soldes d'hiver, particulièrement attendus

Les soldes d'hiver se dérouleront du 9 janvier au 19 février 2019 à Besançon. La présidente de l'UCB explique que "Pour tous les commerces qui vendent des vêtements, les soldes sont une période pendant laquelle il est possible de rattraper le coup. Quand on a une trésorerie qui est malade comme celle qu'on a aujourd'hui parce qu'on a perdu trop sur une période aussi importante que Noël, effectivement, les soldes sont attendus avec impatience. Il est grand temps de recombler la trésorerie, mais ça va être compliqué".

"J'ai peur pour janvier"

Si la présidente de l'UCB attend les soldes d'hiver avec impatience elle nous confie cependant : "Ce qui me fait surtout peur c'est l'après, c'est janvier : est-ce que tout le monde s'en sortira financièrement de ces deux mois catastrophiques dans une période aussi importante que Noël ? Qui va rester ? Qui va plonger ?" se demande-t-elle.

Et de conclure : "Ce serait bien que les Gilets jaunes ne manifestent pas samedi, mais j'ai des doutes."

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