“Nous n’avons pas Strasbourg, ni Lyon mais nous avons de vrais atouts”

Pour le directeur régional de l’Insee, les richesses de la Bourgogne et de la Franche-Comté ne sont plus à démontrer. Reste à les mettre en commun et en valeur mutuellement.

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"Nous avons une région qui a des atouts mais qui souffre d'un déficit de métropolisation et de tertiarisation", constate Patrick Pétour. C'est sûr, en Bourgogne Franche-Comté, les plus grandes villes ne dépassent pas les 155 000 habitants et la majorité des zones d'emplois (10 sur 27) a une spécificité industrielle ; un secteur qui a fortement souffert.

Le taux de chômage peut également varier du simple au double suivant les zones comme à Belfort-Montbéliard-Héricourt où il s'élevait à 12,6% au 3e trimestre 2014 (et le Creusot à 12%), contre 6,7% à Lons-le-Saunier et 9% pour Besançon. Le taux moyen de chômage de la nouvelle région étant de 9,2% à la même période.

Un défi à relever autour de la métropolisation

Néanmoins, ce nouvel espace concentre "de belles pépites", estime Patrick Pétour, "et de beaux atouts". L'industrie, les microtechniques, l'agriculture, sa position frontalière, ses pôles de compétitivité complémentaires (Vitagora, Véhicule du futur...) en seraient quelques exemples parmi d'autres.

"C'est pourquoi il y aurait un vrai défi à relever autour d'une nouvelle forme de métropolisation", selon le directeur régional de l'Insee. "Nous n'avons pas Strasbourg, ni Lyon, mais nous avons un réseau urbain, un tissu à développer autour de l'armature Belfort-Mâcon, en intégrant le dynamisme du sillon viticole et de Beaune."

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