Nouvelle sectorisation des collèges Diderot et Voltaire : ça ne passe pas côté syndicat

Le projet de fusion des secteurs de recrutement des collèges Diderot et Voltaire à Besançon dès la rentrée 2018 provoque des remous chez les parents d’élèves et les enseignants. Les élèves de 6e et 5 seraient accueillis sur Voltaire et ceux de 4e et 3° devraient se rendre à Diderot. La FSU (fédération syndicale unitaire) se dit consternée et réclame un assouplissement du calendrier, une consultation des personnels et une redéfinition à terme de la sectorisation sur Besançon et ses environs.

Ce mardi 19 décembre 2017, le conseil départemental a voté à l'unanimité la fusion de recrutement des secteurs des collèges d'Étupes et de Sochaux, mais aussi des collèges Diderot et Voltaire. Objectif : améliorer la mixité sociale et pallier au problème de sureffectif, notamment sur le collège Diderot. Cette nouvelle sectorisation doit-être soumise au vote du comité technique spécial départemental (CTSD) le 26 janvier 2018.

En filigrane se dessine le risque de fuite des familles vers l’enseignement privé ou le recours à des stratégies de contournement des secteurs de collèges par le jeu des options. "La solution proposée ne réglera aucun problème de fond, mais en créera d’autres : le quartier de Planoise est confronté à une hausse des effectifs élèves ainsi qu’à un manque de mixité sociale sur le collège Diderot" explique la FSU (fédération syndicale unitaire) dans un courrier envoyé un courrier à la présidente du conseil départemental, au préfet du Doubs, au recteur d'académie et au directeur académique des services de l'éducation nationale (Dasen) du Doubs. "Se contenter de rebattre les cartes entre les deux collèges du quartier permettra de donner à court terme un peu d’oxygène au collège Diderot, au prix de la perte de son label REP+ - et donc des moyens afférents - et d’une nette dégradation de la situation du collège Voltaire, dont l’impact passerait en pertes et profits".

La FSU estime qu'il est nécessaire de prendre le temps d'une véritable réflexion avec les personnels et les autres membres de la communauté éducative. "Une telle organisation pose de nombreuses questions sur l’organisation et le suivi de la scolarité des élèves ainsi que sur les conditions d’exercice du métier pour les personnels concernés (…) L’évolution de la démographie sur le quartier de Planoise serait l’occasion de faire preuve de courage politique en remettant à plat la carte scolaire de l’intégralité de la ville de Besançon et environs, seule solution réellement efficace". 

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