Optimisation fiscale: un “pur scandale” pour Clémentine Autain

La députée de La France insoumise Clémentine Autain a qualifié mardi de « pur scandale » l’optimisation fiscale pratiquée par certains grands groupes, et estimé qu’il fallait « modifier la loi » concernant l’harmonisation fiscale en Europe.

"L'évasion fiscale, qui coûte à notre pays entre 60 et 80 milliards d'euros de manque à gagner pour le budget de l'Etat est un pur scandale", a déclaré au micro de RMC Clémentine Autain, interrogée sur le montant des impôts payés par Airbnb en France.

"Il faut modifier la loi pour que ce type d'arrangement avec le système fiscal international ne puisse pas avoir lieu", a-t-elle ajouté. "A l'échelle européenne évidemment qu'il faut une harmonisation fiscale (...) c'est un sujet français et international de souveraineté, de justice fiscale et sociale", a également déclaré Clémentine Autain. 

Selon un article publié en début de semaine par Le Parisien, Airbnb a payé moins de 100.000 euros en 2016 au fisc, alors que plus de 10 millions de Français ont utilisé le site. Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, a jugé mardi "que quand vous travaillez en France - c'est le cas d'Airbnb - vous payez vos impôts en France avec le taux français". Interrogé sur RTL, il a appelé les gouvernements européens à mettre en place une "assiette commune", tout en rejetant l'idée d'harmoniser le taux de l'impôt sur les sociétés entre les pays de l'Union européenne (UE), celui de la France étant particulièrement élevé à 33%.

Au-delà d'AirBnb, la plupart des grands groupes numériques - Amazon, Apple, Facebook, Google...- se voient souvent reprocher d'utiliser leur activité dématérialisée pour payer peu d'impôts là où la fiscalité est plus lourde. 

Du côté de La France insoumise, "nous attendons du sonnant et du trébuchant en termes de modification législative et de bataille à l'échelle européenne et internationale pour que ce type de pratique ne puisse plus avoir lieu", dit Mme Autain. "Il faut mettre notre nez dans ce que le numérique et les réseaux sociaux ont permis d'apporter car il y a du mieux et du moins bien, il faut trouver un système juridique qui protège les salariés et qui permet de développer de nouvelles offres utiles aux citoyens et aux citoyennes", a-t-elle conclu.

(Source AFP)

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