Parents d’élèves en colère dans six écoles de Besançon

La rentrée des classes ne s’est pas faite tout sourire, mardi matin, pour les parents d’élèves des écoles Champrond, Helvétie, Rosemont, Granvelle, Rivotte et Paul Bert. Très mécontents de découvrir que leurs enfants risquaient d’être plus de 30 par classe, ils ont protesté en se rassemblant devant ou à l’intérieur des établissements concernés.

Les responsables académiques se sont déplacés dans plusieurs écoles, mardi, pour compter le nombre d'élèves. Le cas d'une quinzaine d'établissements susceptibles d'être réajustés en fonction des effectifs sera examiné jeudi par l'Inspection d'académie.
 
A l'école maternelle Champrond, au centre-ville de Besançon, les parents ont suspendu des draps sur les grilles où l'on pouvait lire: "L'école: une priorité. Pas plus de 30 enfants par classe". Les parents demandent l'ouverture d'une classe supplémentaire dans cet établissement de trois classes pour 92 enfants. 
 
"Depuis trois ans on se bat pour avoir une quatrième classe. On en a ras-le-bol, on voudrait juste une rentrée normale avec des conditions d'enseignement décentes pour nos enfants", se désespérait une mère de famille à 8 heures 30 devant les grilles.
 
A l'école Jules Ferry, dans le quartier Rosemont, même mécontentement pour près de 200 parents rassemblés dans cet établissement qui passe de neuf à huit classes, avec 25 à 28 élèves par classe en moyenne.
 
"Notre école a la particularité d'accueillir des enfants de gens du voyage. Ces enfants, qui ne sont pas là à la rentrée et donc pas comptabilisés dans les effectifs, ne sont pas scolarisés toute l'année et ils ont besoin d'un accompagnement particulier de la part d'instituteurs déjà très occupés", a souligné la mère de deux enfants de CE1 et CM1. Elle craint que cette "école super avec une mixité sociale réussie" ne pâtisse d'une surcharge des classes.
 
Les parents de l'école Rosemont ont reçu le soutien du maire de Besançon Jean-Louis Fousseret, de la députée du Doubs Barbara Romagnan et du président du conseil général Claude Jeannerot qui ont fait le déplacement.
 
Dans le cadre du plan d'urgence du gouvernement, le département du Doubs a obtenu quatre postes de professeurs des écoles supplémentaires, sur 10 en Franche-Comté.
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