Pas de spirale inflationniste en vue, selon Bruno Le Maire

La France n’est pas entrée dans une spirale inflationniste caractérisée par une accélération de la hausse des prix sur les mois ou années à venir, a estimé dimanche le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.

20 mars 2022 / Le Grand Jury © RTL

"Je ne crois pas que nous soyons entrés dans une spirale inflationniste où l'inflation deviendrait toujours plus forte mois après mois, année après année", a-t-il dit au "Grand Jury" RTL/Le Figaro/LCI. Se refusant à donner des prévisions d'inflation chiffrées en raison du trop grand nombre "d'incertitudes", le ministre a fait référence à celles de la Banque de France.

Dans ses prévisions les plus récentes, publiées en fin de semaine dernière, la banque centrale française anticipe une inflation de 3,7% à 4,4% en 2022, en raison notamment des effets de la guerre en Ukraine sur les prix de l'énergie et de l'alimentation. "À la sortie de ce choc énergétique, je l'espère d'ici quelques mois, je pense que nous retrouverons un niveau d'inflation plus modéré", a poursuivi M. Le Maire, "peut-être dans le courant de l'année 2023".

En réponse à une question, il a mis en garde contre l'idée de revenir à l'indexation des salaires sur les prix, mesure abandonnée en France au début des années 1980.

"Là, vous courriez le risque de nous engager dans cette fameuse spirale inflationniste que nous voulons éviter", a-t-il déclaré."Qu'il faille protéger les plus modestes, oui, nous le faisons notamment avec un Smic qui est (...) indexé dans l'année sur l'augmentation des prix, ce qui fait que vous aurez au mois de mai ou de juin 25 euros net de plus", a-t-il précisé, avant de rappeler les mesures prises par le gouvernement pour limiter la hausse des prix du carburant, du gaz ou de l'électricité.

Mais M. Le Maire a écarté tout "coup de pouce" supplémentaire à la hausse automatique du Smic. Dans un tel scénario, "les prix rattrapent les salaires et les salaires rattrapent les prix dans une espèce d'échelle de perroquet qui n'en finit pas, et ce sont les salariés qui finissent perdants", a-t-il ajouté.

(Avec AFP)

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