Patron en grève : ras-le-bol des contrôles à répétition !

Thierry Pétament dirige la holding « Orchestral Services » spécialisée dans la propreté industrielle et dans l’aide à la personne. Après un « énième » contrôle de l’inspection du travail, il a décidé de mettre en grève deux de ses entreprises cette semaine, soit un chiffre d’affaires en moins de 12 000 euros. Thierry Pétament nous explique son choix et tire la sonnette d’alarme. Regardez…

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La dernière venue à l'improviste d'un inspecteur du travail le mercredi 9 janvier dernier a été  "la goutte d'eau qui a fait déborder le vase". Le nouveau contrôle portait sur Aidéal, la dernière société rachetée et sur laquelle il avait déjà régularisé les contrats. "Je lui ai donné mes clés et je lui ai demandé de faire tourner l'entreprise. Le téléphone a sonné et je lui ai dit de répondre, il ne faut pas faire attendre le client..." relate Thierry Pétament, chef d'entreprise à la tête de 11 sociétés en Franche-Comté, au Maroc et en Tunisie et qui emploie 850 salariés. "Je me suis dit, je me mets en grève et c'est ce que j'ai fait pour Hôm' Service et Aidéal qui étaient dans la ligne de mire...

 Un patron... en grève !

Deux courriers ont été envoyés. Le premier aux employés pour justifier la grève et un autre pour les 350 clients de Hôm' Service et Aidéal  dans le Grand Besançon. Pendant une semaine, les clients n'auront pas de prestations et les salariés resteront à leur domicile, tout en conservant leurs salaires. Cette grève entraîne néanmoins une perte de 12 000 euros de chiffre d'affaires. "C'était la seule manière, à mon sens, d'exprimer mon ras-le-bol face à la suspicion des inspecteurs. On a le sentiment qu'ils recherchent absolument les infractions. C'est le sentiment que j'ai eu mercredi dernier après cette  énième visite..." 

"Je ne suis pas un cas isolé.."

Par cette action symbolique, Thierry Pétament veut faire prendre conscience au préfet et à la direction régionale du travail des problématiques des entrepreneurs : "Les chefs d'entreprises se battent pour conserver leurs clients, se battent contre la concurrence internationale. Ils ont lourdement à faire avec les banques, leur trésorerie, les charges de plus en plus lourdes, etc. Si en plus on se bat avec les administrations !"

Suite à son action, le chef d'entreprise déclare qu'il a reçu plusieurs messages d'un grand nombre de patrons. "Ils m'ont confirmé ce sentiment profond de suspicion, de cette pression constante des administrations qui nous pèse, je ne suis pas un cas isolé...

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