Peugeot veut revenir en Iran

Un haut responsable de PSA Peugeot-Citröen a affirmé ce lundi 1er décembre 2014 à Téhéran l’ambition du groupe automobile de reprendre rapidement ses activités en Iran, interrompues en raison des sanctions économiques contre la République islamique, dont certaines ont été allégées. Le constructeur de la marque au Lion avait quitté en mars 2012 son second marché en volume et son partenaire historique, le premier constructeur iranien Irankhodro. Les contacts ont repris en octobre en marge du Salon de l’Automobile de Paris.

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L'Iran souhaite désormais voir revenir les investisseurs étrangers au sein de co-entreprises avec les constructeurs locaux, avec l'objectif d'atteindre le cap des trois millions de voitures produites en 2020, a dit lundi le ministre iranien de l'Industrie, Mohammad Reza Nematzadeh.

"Nous avons déjà eu des discussions intenses avec notre partenaire Irankhodro et nous avons la volonté forte de créer une co-entreprise en Iran", a affirmé le directeur Moyen-Orient et Afrique de PSA, Jean-Christophe Quémard, lors de la 2e édition de la conférence internationale de l'industrie automobile. Cette nouvelle co-entreprise "couvrirait toute la chaîne automobile" pour présenter en Iran "de nouveaux produits et de nouvelles technologies aussi vite que possible", a dit M. Quémard.

Peugeot était un partenaire important d'Irankhodro avec la production locale des modèles 405 et 206 avant son retrait au printemps 2012, avec d'autres constructeurs étrangers, après l'annonce de nouvelles sanctions occidentales contre Téhéran. Les grandes puissances et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de la bombe atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément.

Le secteur a également souffert de sanctions américaines visant l'automobile à l'été 2013. Celles-ci ont été levées à la faveur d'un accord intérimaire conclu en novembre suivant à Genève entre l'Iran et le groupe des 5+1 (Chine,Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne). Les deux camps tentent de parvenir à un accord définitif d'ici le 1er juillet 2015 qui garantirait le caractère exclusivement pacifique du programme iranien.

(Source : AFP)

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