Pic de crue à Besançon : comment les services de la mairie se préparent-ils ?

Le pic de crue est attendu mardi 23 janvier 2018 en fin de journée à Besançon. L’eau ne s’arrêtera pas seulement aux quais, elle devrait atteindre la place de la Révolution, la rue Claude Pouillet, la rue Charles Nodier, les parkings Chamars et la Gare d’eau. Comment se préparent les services de la mairie dans ce type de contexte naturel ? Réponses… 

Crue a? Besanc?on le 23 janvier 2018 – 14h from maCommune.info on Vimeo.

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"Nous avons un plan d'intervention prévu de longue date qui évolue en fonction du niveau de crue, on essaie toujours d'anticiper au maximum", nous explique Jean-Claude Bloch, directeur Prévention des risques urbains.

Ce plan d'intervention se décline en plusieurs étapes : six agents de la Ville sont mobilisés en permanence pour installer des déviations, des barrières, des condamnations de passages et surveillent en permanence les secteurs. "Le nombre d'agents peut augmenter en fonction des événements", précise Jean-Claude Bloch. 

Au-delà des quais...

Habituellement, les eaux ne vont pas au-delà des quais. Ce soir, elles devraient atteindre des secteurs rarement touchés par les crues : les parkings Chamars, la rue Charles Nodier, la Gare d'eau, la rue Claude Pouillet ou encore la place de la Révolution.

A 13 heure ce mardi, la cote est à 6,30 m.

Une crue du Doubs par an… 

En moyenne, on compte une crue du Doubs par an et en général, elle survient après l'hiver, lors que les températures s'adoucissent et font fondre la neige des reliefs. Cependant, en août 2007, une crue s'est manifestée soudainement à Besançon atteignant la cote de 6,25m ! 

En cas de crue, ayez les bons réflexes ! 

Quelques crues historiques dans le Doubs 

Selon Maurice Pardé (tome 1 page 241), le débit maximum de la crue de janvier 1910 à Voujeaucourt, supérieur à tous

les autres, serait d’environ 1 000 m3s-1. De plus, il précise qu’à Besançon, des jaugeages de très grandes crues, effectués

en septembre 1852 et en janvier 1910, pour des cotes voisines de 8,50 m, donnent la certitude que le maximum observé à cette dernière date de 9,57 m (en fait recalculé à 8,48 m en raison des embâcles) correspond à un débit d’environ 1 700m3s-1.

Cette crue de 1910 est actuellement considérée comme un peu inférieure à la crue centennale.

Maurice Champion, dans son ouvrage Les inondations en France du VI ème siècle au XIX ème siècle (tome 4 page 149), mentionne qu’au mois de septembre 1852, il y eut une inondation considérable sur le Doubs ; la ville de Montbéliard subit de grandes pertes par le débordement des petites rivières de l’Allan et de la Luzine (ou Lizaine).

La crue plus récente de février 1990 a atteint 5,95 m à Voujeaucourt (1010 m3s-1) et 7,76 m à Besançon (1430 m3s-1) ; elle est estimée à une fréquence cinquantennale à Besançon.

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