Poésie, utopie, critique… Les territoires en questions au Frac Franche-Comté à Besançon

Jusqu’au 17 janvier 2015, le Frac Franche-Comté à Besançon propose une exposition sur deux niveaux s’inscrivant dans le contexte de la fusion des régions Franche-Comté et Bourgogne intitulée, Le monde selon… Toutefois, les œuvres présentées ne se limitent pas au seul contexte de la future grande région. En voici un aperçu… 

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"L'exposition propose une ouverture en livrant es interrogations des artistes sur les représentations normatives et les symboles identitaires de notre monde et les visions singulières, utopiques, poétiques ou critiques qu'il leur inspire" explique Sylvie Zavatta, directrice du Frac Franche-Comté et commissaire de l'exposition. 

Les coups de cœur de maCommune

L'œuvre de l'artiste algérien Fayçal Baghriche intitulée "Souvenir" : "L'exposition s'ouvre sur une pièce de cet artiste avec un globe lumineux tournant sur lui-même à une allure telle que les contours des continents sont floutés et les frontières abolies. L'océan dominant le globe, cette rotation rend la terre qui la voyait "bleue comme une orange". Fayçal Boughriche pose ainsi la question de la définition des territoires, face à un mouvement devenant fou." 

L'œuvre de l'artiste marocain Mounir Fatmi appelée "Les Printemps Perdus / the Lost Springs version 2" (photo ci-contre) : "Vingt-deux drapeaux en berne de pays de la Ligue des états arabes composent l'installation de Mounir Fatmi. Il y fait référence aux mouvements populaires qui se sont déroulés en 2011 en Tunisie et en Égypte. Les trois balais installés sous les drapeaux respectifs de ces pays évoquent la contestation et le renversement du pouvoir. Par cette allusion Mounir Fatmi rend hommage à ces véritables "coups de balai". Il s'attaque en même temps à la symbolique chargée du drapeau, emblème d'unification, de valeurs fédératives, mais aussi de souveraineté pour le peuple qui vit sous son égide." 

L'œuvre de l'artiste italien Michelangelo Pistoletto intitulée "Mappamondo spinoso" (photo ci-contre) : "Cette œuvre fait partie des "Objets en moins", une série initiée en 1965 par l'artiste, membre fondateur de l'Arte Povera. Souhaitant faire sortir l'art de ses murs, le rendre présent dans la vie et le partager avec le public, Michelangelo Pistoletto réalise alors des sculptures de promenades , notamment une sphère de journaux compressés, qu'il fait rouler dans les rues de Turin. La sculpture est ainsi envisagée comme un objet en mouvement qui peut changer la perception de l'espace, transformer la ville en la réenchantant. Pour autant, cette sphère est présentée ici dans une version entourée de fils barbelés ; le monde, ses actualités représentées par les journaux qui les contiennent, tourne sur lui-même, enfermé dans ses barrières et sa violence." 

Infos pratiques

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