Policiers hors service armés dans des établissements recevant du public : le No Logo Festival est contre

Le No Logo Festival, tout comme de nombreuses autres organisations culturelles rassemblant du public, affirme sa position contre la proposition de loi relative à la sécurité globale dans un communiqué du 16 février, en particulier un article autorisant un fonctionnaire de police à porter une arme alors qu’il est hors service dans un établissement recevant du public.

© Léon Gama

Pour les organisateurs du No Logo, "Les festivals et les lieux de musiques actuelles sont des espaces pacifiques de fête, de rencontre, d’échanges, de création de liens sociaux et d’expression artistique". Ils considèrent "qu’aucune arme n’y a sa place. Cela pourrait même s’avérer dangereux. Introduire une arme dans un espace festif est la porte d’entrée à de nombreuses dérives, une mise à découvert par inadvertance pourrait entraîner des conséquences dramatiques."

 "Une atteinte aux principes fondateurs de notre République"

Selon eux, "un policier hors service est un citoyen comme un autre, et les citoyens demeurent libres et égaux en droit." Ils expliquent que "cette proposition de loi est une atteinte aux principes fondateurs de notre République. Le port d’armes par des fonctionnaires de police ou de gendarmerie hors service ne doit pas être la nouvelle norme de sécurité dans les manifestations culturelles."

 "Nous mettons déjà en place des dispositifs de sécurité drastiques qui ne cessent d’être renforcés"

"Nous sommes des organisateurs responsables qui ne minimisent pas les risques encourus par nos publics au sein de nos établissements", assurent-ils. "Nous travaillons en étroite collaboration avec les services de l’État et nous mettons déjà en place des dispositifs de sécurité drastiques qui ne cessent d’être renforcés depuis les attaques terroristes de 2015. Il nous semble donc préférable de renforcer ces collaborations pertinentes afin d’offrir une sécurité optimum à notre public."

Le No Logo Festival invite "tous les acteurs culturels régionaux ainsi que l’ensemble des festivaliers à faire entendre leurs voix très rapidement auprès de leurs sénateurs pour voter contre cet article".

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