Pour Marini (UMP), l’histoire Cahuzac/Moscovic “n’est pas finie”

Philippe Marini, président UMP de la commission des finances du Sénat, interrogé vendredi sur sa visite à Bercy la veille pour effectuer « des vérifications » dans le dossier Cahuzac, a assuré que « l’histoire n’est pas finie ».

Comme Europe 1 lui faisait observer qu'il n'avait pas, avec son collègue de l'Assemblée Gilles Carrez (UMP), trouvé d'éléments décisifs et neufs, le sénateur d'opposition a répondu : "rien de décisif, mais ce n'est pas la fin de l'histoire". 

L'initiative des deux parlementaires UMP faisait suite à l'accusation de l'hebdomadaire Valeurs Actuelles selon lequel Pierre Moscovici aurait connu dès décembre 2012 la fraude de son ministre du budget Jérôme Cahuzac.  Pour M. Marini, l'administration, qu'il a interrogée sur place, "est très fidèle au ministre et se comporte comme son bouclier", "c'est le fonctionnement normal des choses".

Les deux élus cherchaient notamment trace d'une réunion spéciale qui, selon l'hebdomadaire de droite, se serait tenue à Bercy trois jours après la révélation par Mediapart que Jérôme Cahuzac avait détenu un compte bancaire non déclaré en Suisse. "Je n'ai pas encore de traces, j'ai demandé des documents, une liste précise", "si Gilles et moi ne sommes pas satisfaits, nous reviendrons et ferons parler la mémoire de ordinateurs", a-t-il prévenu.

L'élu de Compiègne (Oise) pense que Pierre Moscovici et ses directeurs "pouvaient aller plus vite", "ils ont louvoyé, ils ont attendu que l'avenir soit meilleur", que "ça se résolve tout seul".

M. Marini a jugé "douteux" qu'une mission d'enquête parlementaire puisse être constituée dans ce dossier. L'Assemblée nationale décidera le 24 avril si elle constitue ou non cette commission d'enquête sur l'action du gouvernement durant l'affaire Cahuzac, une initiative lancée par l'UDI de Jean-Louis Borloo à laquelle Jean-Marc Ayrault a apporté son soutien.

"Moscovici manque d'autorité dans la conduite de la politique économique et financière"

A la question de savoir s'il souhaitait la démission du ministre de l'Economie, Philippe Marini a répondu: "Oui, mais pas pour cette raison-là. Parce que Pierre Moscovici manque d'autorité dans la conduite de la politique économique et financière". Le sénateur UMP lui reproche d'accepter "d'être contredit de manière frontale" par ses collègues de Bercy Arnaud Montebourg ou Benoît Hamon.

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