Premiers réfugiés en Franche-Comté : “Vous êtes les bienvenus à Besançon”

Dix réfugiés irakiens et 3 réfugiés syriens sont arrivés ce lundi 19 octobre à Besançon en fin d’après-midi à la gare TGV. Ils ont été accueillis par Jean-Louis Fousseret, le maire de Besançon et par Raphaël Bartolt, le préfet du Doubs.

©

Fatigués, un peu intimidés. Quatre familles avec trois enfants sont arrivées en fin de journée ce lundi pour une nouvelle vie dans une ville qu'ils ne connaissent pas et après de nombreux remous. C'est le cas de ce père de famille syrien de 38 ans qui est parti avec sa fille de 9 ans le 16 août dernier et qui est arrivé en France le 9 septembre. Las des bombardements et de la terreur sur place, il a quitté Damas et a traversé sept pays, dont la Hongrie dont il garde un très mauvais souvenir. Sa femme et trois autres de ses enfants sont restés sur place. Il espère qu'ils pourront venir le rejoindre en France.

Ils sont professeurs d'anglais, garagiste, dresseur de chiens, fromager chauffeur routier, chauffeur de taxi. Ils ont fui la terreur dans leur pays. Ils seront logés dans différents endroits de la ville dans des appartements disponibles et meublés grâce à la générosité des Bisontins. "Besançon a une longue tradition d'accueil et notamment des gens qui ont souffert" a déclaré le maire de Besançon sans omettre de rappeler que la capitale comtoise est la ville natale de Victor Hugo. "Vous êtes les bienvenues à Besançon. Je suis persuadé que vous serez rapidement intégré ici à la vie de Besançon et que vous apporterez de la richesse à la société française (…) et maintenant vivez en paix. "

Des référents et des associations pour les accompagner 

Le préfet a également insisté sur l'importance de l'accueil des réfugiés qui sont opprimés dans leur pays. Un principe gravé par la constitution française a-t-il rappelé (voir notre vidéo). Après un peu plus d'un mois à Paris, ils sont passés du statut de demandeur d'asile à celui de réfugié politique. "Ils ont dès lors les mêmes droits sociaux, au regard de la santé, du travail et de la scolarisation des enfants que tous els autres français. Ils ont vocation de s'intégrer dans la société française…"

Besançon qui s'est positionnée pour accueillir une quarantaine de réfugiés (60 dans le Doubs) va donc suivre ces familles durant six mois environ. Deux associations (Hygiène et santé – ADDSEA) vont se répartir ce travail de coordination avec l'aide de travailleurs sociaux.  

Reste la barrière de la langue. Certains se débrouillent déjà et ont une véritable volonté d'apprendre. 120 heures d'enseignements du français sont prévues dans le cadre de leur intégration.

Infos +  

Quitter la version mobile