Prix de l’énergie : le gouvernement prévoit une “action de court terme”, dit Macron

Le gouvernement va mettre en place une « action de court terme » pour « ne laisser personne dans le désarroi » face à la flambée des prix de l’énergie et des carburants, a indiqué jeudi Emmanuel Macron lors d’un déplacement en Seine-Saint-Denis.

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"Il y aura une action de court terme, d'accompagnement des ménages. Le gouvernement y travaille et aura dans les prochains jours à compléter sa réponse en fonction de l'évolution pour ne laisser personne dans le désarroi", a précisé le chef de l'Etat, en marge d'une visite en Seine-Saint-Denis à la rencontre de sportifs pour évoquer les Jeux olympiques de 2024.

Le président de la République a déclaré mener en parallèle "une action diplomatique pour essayer de contraindre ces prix", avec les principaux pays exportateurs, face à une "situation subie".

Le chef de l'Etat a rappelé avoir déjà apporté des "réponses" notamment via "le chèque énergie" et les "mesures de blocage des prix", annoncées fin septembre par le Premier ministre Jean Castex avec le blocage du tarif réglementé du gaz jusqu'en avril 2022 et la limitation de la hausse de l'électricité.

"Tout ça nous enseigne une chose: nous avons à mener une stratégie de décarbonation de notre énergie", a martelé le chef de l'Etat, vantant de nouveau le nucléaire.

Après les mesures annoncées face à la hausse des prix du gaz et de l'électricité, qui frappe toute l'Europe, le gouvernement suit aussi de très près la flambée des prix à la pompe, avec la crise des "gilets jaunes" à l'esprit.

Mercredi son porte-parole, Gabriel Attal, avait évoqué "plusieurs pistes possibles", dont une "baisse des taxes" et "une aide spécifique", tout en précisant que "la décision n'(était) pas prise".

L’Assemblée donne son feu vert au levier fiscal

Ce "bouclier tarifaire" avait été annoncé en amont par le Premier ministre, en raison de l’augmentation des prix du gaz et de l’électricité.

La promesse gouvernementale d’un "bouclier tarifaire", en jouant sur la fiscalité pour tenter d’atténuer la hausse persistante des prix de l’énergie, a été votée, ce jeudi 14 octobre, par l’Assemblée nationale.

Outre le chèque énergie de 100 euros pour les ménages les plus modestes qui sera débattu plus tard dans la discussion budgétaire, ce bouclier consiste en un gel des tarifs réglementés du gaz et une limitation à 4 % du tarif réglementé de l’électricité début 2022.

Jouant sur les mécanismes fiscaux des deux taxes, ces mesures vont avoir un coût pour l’État, ont fait valoir le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt et le rapporteur général du Budget, Laurent Saint-Martin (LREM).

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