Procès en diffamation contre le professeur Humbert : renvoi ce 26 septembre 2018

L'avocat du Pr Humbert, maître Uzan, a prévenu le tribunal que ses explications pour la défense de son client prendront "un minimum de 3 heures". • Le procès en diffamation intenté par le CHRU de Besançon à l’encontre du professeur Humbert qui devait se dérouler le 11 juillet dernier à Besançon est renvoyé ce mercredi 26 septembre 2018.

© Hélène Loget ©

Selon nos informations, l'avocat du professeur Humbert, maître Patrick Uzan, a prévenu le tribunal que lors de l'audience de renvoi ce 26 septembre, ses explications pour la défense de son client prendront "un minimum de 3 heures". Il a ajouté qu'il fera "la preuve de la bonne foi" de son client "dont la seule intention était d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur des actes confinant à la maltraitance dispensée en son temps au CHU de Besançon".

Pour rappel

Philippe Humbert avait été entendu une première fois le 20 mars 2017 par la chambre disciplinaire de l’Ordre régional des Médecins. Cette dernière  juge les plaintes des médecins inscrits au tableau des départements. Elle se compose de Magistrats du Tribunal Administratif. Le conseil départemental de l’ordre des médecins du Doubs avait déposé une première plainte suivie de celle de l’Agence Régionale de Santé (ARS) qui avait indiqué la saisie de l’Ordre pour "infractions au code de déontologie médicale".

"Je n’ai tenu aucun propos diffamatoire"

"Je n’ai tenu aucun propos diffamatoire, tout ce que j’ai indiqué se trouve confirmé. En revanche, les propos de madame la directrice et de monsieur le président, eux, sont contredits par les éléments dont j’ai pu avoir connaissance du rapport", expliquait le professeur Humbert le 27 mars 2017 en insistant "sur le bienfondé" de ses "signalements et alertes".

"J’étais un chef de service qui dérange

"J’étais un chef de service qui dérange. J’ai été président de la commission médicale d’établissement du CHU, je dois dire que c’est grâce à mes efforts que le CHU a aujourd’hui un budget en équilibre. Nous avons fait créer 600 postes pendant cette période-là. Et donc cela engendre des inimitiés auprès d’administration", précisait le professeur en mars 2017 avant d’expliquer "qu’il y a eu un retard dans les alertes, dans le signalement, dans la prise en compte de celles-ci, puisqu’on était focalisé sur une médiation, puis une enquête IGAS (inspection générale des affaires sociales)".

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