Le communiqué de la Coordination rurale Franche-Comté et de l’Organisation des producteurs de lait :
"Alors que les producteurs de lait subissent une pression importante depuis plusieurs années, ils reçoivent désormais des courriers de menaces de leurs laiteries. Ces dernières leur signifient, au mépris du droit, l’arrêt des collectes tant que les contrats ne sont pas signés et si l'adhésion à la charte des bonnes pratiques n'est pas effective !
Un médiateur inactif et des producteurs esseulés
Malgré les discours rassurants du ministre qui visent à rappeler qu’un médiateur a été nommé, pour accompagner et répondre aux différends entre les producteurs et les laiteries, il s'avère aujourd'hui que les producteurs subissent toujours le harcèlement exercé par les laiteries.
Des OP bien muselées
La CR et l’OPL rappellent que la mission première des Organisations de Producteurs était de permettre un équilibre dans les négociations avec les laiteries. Aujourd’hui, le résultat de cette multitude d'OP liées aux laiteries est aberrant ! En effet, ces OP sont pieds et poings liés, acceptant même des réécritures de prix (y compris au sein des coopératives) et ne peuvent en aucun cas être efficaces tant dans l'équilibre des contrats et accords que dans les orientations du prix du lait.
L'esclavage est révolu
Le producteur laitier est un chef d'entreprise qui, à ce titre, doit garder le pouvoir de décision sur son exploitation. L'histoire nous a montré qu'à vouloir s'opposer aux libertés d'entreprendre et au droit de vivre dignement, la résistance s'installe et la révolte s'impose."