Quel avenir pour Erasmus ?

Erasmus, le programme qui a permis depuis 30 ans à plus de neuf millions de personnes de partir étudier à l’étranger, doit maintenant s’ouvrir aux publics plus défavorisés, ont plaidé jeudi quelques uns de ses défenseurs.

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Créé le 15 juin 1987, le programme Erasmus permettait à l'origine aux seuls étudiants de partir suivre une année de cursus à l'étranger. Il n'a cessé de s'étendre, passant de 11 pays inscrits au départ à 33 pays participants. Désormais nommé Erasmus+, il a aussi gagné élèves du primaire et du secondaire, des lycées professionnels, demandeurs d'emplois, etc.

"La question qui se pose est: +quel avenir pour Erasmus+?", a lancé vendredi le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici lors d'une conférence de presse au conseil régional d'Ile-de-France.

L'objectif affiché est de rendre le programme "plus efficace", "mieux ciblé", et de le rendre "plus accessible" à certains publics. Le commissaire a notamment souhaité l'ouvrir à davantage d'élèves de l'enseignement scolaire, aux apprentis, mais aussi "aux migrants ou aux personnes handicapées".

Or le succès du programme dépasse actuellement les capacités budgétaires actuelles. En 2017, s'il avait fallu accepter toutes les demandes en France, 49 millions d'euros supplémentaires auraient été nécessaires. "Il y a un risque que les financements ne soient pas à la hauteur des ambitions", a prévenu la députée européenne Pervenche Berès, qui plaide pour de nouveaux contributeurs au programme (collectivités, entreprises...)

En 2018, la Commission a toutefois proposé d'augmenter le montant des bourses individuelles, d'accroître le budget dédié aux échanges scolaires de la maternelle au lycée ou encore de créer une offre de stage hors Europe. "En 2018, nous pourrons toucher des publics qui hésitaient à participer au programme faute de financement personnel", s'est félicitée Laure Coudret-Laut, directrice de l'agence Erasmus+ France.

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