“Remettre le train sur les rails”, un objectif partagé entre Force ouvrière et l’ARF

Une délégation emmenée par Frédéric Homez, secrétaire général de la fédération Force ouvrière (FO) Métaux, a été reçue mardi 1er mars 2016 à 09 h 15 par Philippe Richert, président de l’Association des régions de France (ARF) et ses collaborateurs. « Les échanges ont été francs, directs et concrets » précise FO.

Frédéric Homez a fait part de son inquiétude vis-à-vis de l’avenir du secteur ferroviaire et rappeler la volonté de la fédération de défendre l’industrie dans son ensemble.

Le président de l’ARF a expliqué pour sa part "les multiples démarches réalisées auprès des divers acteurs du dossier et ses rendez-vous tant au niveau politique qu’industriel". Il a ensuite évoqué les différentes pistes envisagées pour "trouver des solutions aux problèmes de la branche ferroviaire et plus particulièrement ceux relatifs aux trains régionaux dont la compétence relève des régions françaises mais aussi des trains qu’équilibre du territoire (TET) ou encore trains intercités" qui les préoccupent également. 

"Les exécutifs ont besoin de faire le point avant de prendre des décisions"

Ces pistes concernent l’ensemble des régions qui achètent du matériel tant à Alstom qu’à Bombardier, mais aussi des possibilités d’exportation de ces matériels. Après le redécoupage des régions et les récentes élections régionales, mais aussi la modification des politiques de l’Etat en matière de transports, "les exécutifs ont besoin de faire le point avant de prendre des décisions", explique FO.

La fédération rappelle que "les industriels de la branche sont installés sur l’ensemble du territoire national" et qu’"en attendant l’attribution des importants marchés en France que sont le TGV du futur, le RERNG, TET et Grand paris mais aussi ceux des villes et agglomérations sur les tramways et métros, la filière allait traverser une période délicate".

Pour FO, si le rapport sur le secteur ferroviaire remis à l’IUMM le 12 novembre 2015 émet des hypothèses optimistes de reprises d’activités, "il met également en avant les besoin importants de formations visant le renouvellement des salariés notamment dans les métiers de production dont la pyramide des âges est déplorable". "Il faut assurer la transmission des savoirs dans ces métiers où les écoles n’existent pas" est-il ajouté dans un communiqué.

"Sans solution, l’avenir de la filière ferroviaire sera définitivement compromis"

Le souhait de FO est de "tenter de coordonner l’ensemble de ces besoins avec des clients divers et variés en les mettant en corrélation avec les moyens de la filière pour maintenir un niveau d’activité suffisant et ainsi préserver l’emploi, les métiers, les compétences et les moyens industriel." Pour cela, la fédération compte poursuivre ses démarches auprès de tous les acteurs à commencer par le secrétaire d’Etat aux transports Alain Vidalies et le préfet François Philizot à qui le ministère a confié une "mission de concertation auprès des territoires et des parties prenantes concernant les évolutions d’offre et de gouvernance des TET, à partir des préconisations de la commission TET d’avenir" qui devrait s’achever fin avril 2016.

L’objectif de FO est de faire que la prochaine réunion du Comité stratégique de la filière ferroviaire (CS2F) soit "un lieu de prise de décisions et non plus un rendez-vous régulier où chacun fait part de ses problèmes et repart sans solution, sans quoi l’avenir de cette filière sera définitivement compromis comme tant d’autres avant lui."

(Communiqué)

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