Renvoi du procès des présumés pilleurs de pièces gauloises lors de fouilles illégales

Le procès de cinq personnes pour des fouilles archéologiques illégales, durant lesquelles un trésor de 2.000 pièces gauloises avait été découvert, a été à nouveau renvoyé et fixé au 19 juin 2015 par le tribunal correctionnel de Dijon.

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L'enquête avait débuté fin 2013 après un signalement de la Direction régionale des Affaires culturelles (Drac) concernant des échanges sur Facebook de personnes qui avaient réalisé "des fouilles archéologiques interdites". Elles s'étaient mises en relation avec d'autres afin d'arranger "des transactions" sur les biens archéologiques trouvés.

Des investigations menées par la Section de recherches (SR) de Dijon et l'Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), avaient conduit à l'interpellation le 10 mars de six suspects dans toute la France. Âgés de 25 à 50 ans, ces hommes de professions diverses -marbrier, brocanteur, boucher...- pour la plupart inconnus des services de police, avaient reconnu les faits, selon le procureur Marie-Christine Tarrare, qui avait relaté les faits à la presse le 20 mars.

L'un des suspects avait révélé lors de sa garde à vue avoir découvert en 2012 dans un champ à Laignes (Côte-d'Or) "environ 2.000 pièces en argent de monnaie gauloise", qui avaient été revendues. Un acheteur et un intermédiaire avaient également été interpellés. Selon le colonel Ludovic Ehrhart, chef de l'OCBC, ce trésor correspondait à une "émission exceptionnelle de pièces en argent" par les Gaulois, ceux-ci utilisant alors souvent du bronze pour leur monnaie.

Ces révélations ont mené cinq des suspects devant le tribunal correctionnel de Dijon notamment pour "fouilles clandestines" et "vol de mobilier archéologique". Les peines encourues vont de 7.500 euros d'amende à 7 ans de prison. Mardi, les avocats de la défense ont réclamé l'accès au dossier initial concernant les transactions de vestiges via Facebook. Le tribunal a accédé à leur demande et renvoyé le procès.

(Source : AFP)
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