Retraites : une lettre de la CGT adressée à Éric Alauzet avant l’Assemblée du 8 juin 2023

Après une manifestation qui s’est tenue le 24 mai 2023 devant la permanence du député du Doubs, la CGT Retraités Multipro de Besançon a adressé une lettre ouverte à Eric Alauzet en prévision de la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites débattue à l’Assemblée nationale le 8 juin 2023.

Archives, manifestation septembre 2022 © Alexane Alfaro

Le syndicat a tenu à adresser cette lettre au député afin qu’il puisse se prononcer "en toute connaissance de cause" et "mesurer les conséquences de (son) vote" concernant le recul de l’âge de départ à la retraite rejeté par "70% des français" et "92% des salariés".

Devant ce "refus" des Français de "sacrifier les meilleures années de retraite pour un travail dont ils ne veulent plus : trop pressé, trop vide de sens, trop pénible", les signataires de la lettre évoquent des arguments qui font directement référence à la profession initiale d’Eric Alauzet. 

"En tant que médecin, on vous espère encore en contact avec la réalité vécue de la société" écrivent-il, ou encore "vous n’êtes pas censé ne pas savoir que les Troubles Musculosquelettiques (TMS) restent et de loin la première maladie professionnelle en France (86% des MP reconnues) et qu’elle est en progression de 12% en 2021".

Une lettre adressée au député et au médecin

La CGT reproche également au député d’avoir "participé avec votre majorité à l’affaiblissement du Code du travail et la protection des travailleurs par une refonte des instances représentatives du personnel". Une décision qui aurait entraîné "la disparition des CHSCT et leur fusion avec le Comité d’entreprise pour devenir le Comité Social et Économique (CSE)" engendrant "une diminution des représentants du personnel et le volume des heures qui leur était dédié".

Pour conclure, la CGT rappelle qu’il existe "une vive inquiétude et colère parmi les salariés, futurs retraités ou retraités" et interpelle à la fois le "député de notre circonscription et donc à l’écoute des citoyens" d’une part, et d’autre part, le "médecin, sensible à la souffrance des salariés-es de notre région, victimes dans leur corps, des affres des conditions de travail de plus en plus délétères".

Quitter la version mobile