Rhodiaceta à Besançon : une cagnotte pour installer des œuvres permanentes dans l’ancienne usine

Marion Chombart de Lauwe, artiste-plasticienne, a décidé de rendre un hommage à la Rhodiaceta de Besançon en lançant un projet artistique : installer des dessins gravés sur les matériaux des bâtiments et installés sur les lieux. Une cagnotte a été créé sur une plateforme participative.

Marion Chombart de Lauwe ©Hélène Loget ©

"Je mène depuis maintenant sept ans, un projet artistique d'ampleur "Dernières heures des bâtiments" autour de la métamorphose et de la mémoire des lieux", explique Marion. "Ce travail consiste à suivre le processus de démolition de lieux afin d’inscrire la trace de leur évolution sur ce qu’il reste d’eux. En arpentant le chantier, j'y dessine leur mutation in situ, récupère des matériaux issus des bâtiments, et travaille en atelier pour graver les dessins sur ce support réemployé et rechargé d'une image symbolique". 

Jusqu'à présent, l'artiste a investi cinq lieux : l’Usine de Chauffage Urbain de la Villette à Paris (années 60), les anciens Entrepôts de la Chambre de Commerce et d'industrie de Paris à Pantin (1929), l’ancienne Fabrique de Glace à Nantes (années 20), le Château de Romainville (XVIIe siècle).

La Rhodiaceta 

"Son processus de disparition à commencé depuis quelques mois déjà. J’ai eu l’occasion d’aller dessiner le bâtiment lors de plusieurs visites sur site. Besançon s’est avérée être une ville très accueillante… j’en suis tombée amoureuse", explique-t-elle. Et d'ajouter : 

"Cette usine à une histoire très forte à bien des égards. Elle a marqué, entre autre, une transition où les paysans devenaient ouvriers. L'usine et ses mouvements de travailleurs de 1968 avait mené Chris Marker à la filmer".

Où seront exposées les œuvres ?

Une ou plusieurs des œuvres réalisées trouveront une place au sein de l’exposition Chardonnet/Rhodia au Musée du temps en 2019/2020 ainsi qu'à la Maison de l'architecture de Franche-Comté en 2019.

Pourquoi une cagnotte ?

"Vos dons seront l'outil qui permettra à tous de parcourir un fragment de mémoire dans l'espace et dans le temps et ce pour plusieurs générations. Ces œuvres pourront se lover auprès du Doubs, là où se tenait un temps l'usine de la Rhodia et les mille vies qui l'ont traversée", précise Marion.

Info +

Les liens pour la collecte et la présentation du projet, c'est ici :
https://www.proarti.fr/collect/project/la-rhodia-dernieres-heures-des-batiments/0

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