Rythmes scolaires : l’État accorde une rallonge d’un an aux communes

L’aide financière de l’Etat accordée aux collectivités pour la mise en place de la semaine de quatre jours et demi dans toutes les écoles sera prolongée d’un an, jusqu’en 2015-2016, a annoncé ce mercredi 7 mai 2014  Benoît Hamon en déclarant avoir entendu le message des maires.

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L'aide était initialement prévue pour les deux premières années de mise en place de la réforme, 2013-2014 et 2014-2015. "Pour une année supplémentaire, le fonds d'amorçage, calibré sur les communes qui connaissent le plus de difficultés (...), sera prolongé", a déclaré le ministre de l'Education nationale sur France Inter, sans préciser le montant de l'aide.

Les maires réclamaient une pérennisation du fond d'amorçage de 250 millions d'euros mis à disposition par l'Etat pour l'application de la réforme des rythmes, qui s'accompagne de nouvelles activités périscolaires.

En ce qui concerne le montant, M. Hamon s'est borné à promettre qu'il serait "adapté" aux besoins. "On estimera le montant en fonction des difficultés réelles rencontrées dans certains territoires ruraux, dans un certain nombre de communes", a-t-il dit, assurant que "l'engagement du gouvernement est clair".

La réforme coûterait en moyenne 150 euros aux communes pour chacun des 6 millions d'élèves scolarisés en maternelle et en primaire.

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Fin avril, Benoît Hamon a tenté de "dépassionner" le débat autour de cette réforme emblématique lancée par son prédécesseur, Vincent Peillon, en proposant des "assouplissements" et en ouvrant la voie aux "expérimentations" moyennant des dérogations, tout en maintenant le principe des cinq matinées par semaine consacrées aux apprentissages fondamentaux, dans toutes les classes à la rentrée prochaine. Le décret complémentaire présenté mercredi au Conseil de ministres, accorde la possibilité aux maires de regrouper les activités périscolaires dans une seule demi-journée pour faciliter leur organisation et leur financement, notamment en milieu rural. Le nouveau texte lance aussi l'idée d'alléger la semaine en passant de 24 heures à 23 heures de cours hebdomadaires, en rognant sur les vacances scolaires.

L'Etat avait initialement accordé une aide de 250 millions d'euros pour les deux premières années d'entrée en application de la réforme, 2013-2014 et 2014-2015. Pour la rentrée 2013, les 4.000 communes volontaires pour appliquer la semaine de 4,5 jours pouvaient bénéficier de crédits, ensuite réservés aux seules communes en difficultés à la rentrée 2014.

Cette aide étant déjà jugée insuffisante, l'ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault avait décidé en novembre 2013 de l'augmenter, à 360 millions d'euros pour l'ensemble des 20.000 communes devant appliquer la mesure à la rentrée 2014; un montant encore loin, toutefois, du coût d'un milliard d'euros estimé par l'association des maires de France. (AMF)

(avec AFP)

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