Samuel Collardey : “Je n’aurais peut-être pas fait de cinéma sans ça”

Le réalisateur de « L’apprenti » et « Comme un lion » fait partie des réalisateurs qui regrette la suspension du fonds d’aide à la production cinématographique de la région et qui se mobilise.

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maCommune.info : Comment avez-vous réagit à la décision du Conseil régional ?

Samuel Collarday : "Nous pensons tous que c’est regrettable. Personnellement, j’ai fait deux films en Franche-Comté (ndlr : les deux cités plus haut), l’un a été intégralement filmé en région et l’autre pour moitié. J’ai reçu une aide pour « Comme un lion » à travers ce fonds, à hauteur de 140 000 euros et on en a dépensé 220 000 en retour en région, donc on peut dire que c’était rentable…"

 Outre l’aspect financier, quel est l’intérêt de ce fonds ?

"Au-delà de l’activité professionnelle, ce qui me paraît préjudiciable, c’est que c’était un tremplin pour la jeune génération. J’ai moi-même fait mes premiers pas dans le cinéma en tant que stagiaire sur des tournages qui se déroulaient en région. J’apportais des casse-croûte. Du coup, s’il n’y avait pas eu ce fonds, il n’y aurait peut-être pas eu de tournages locaux et je n’en serais pas forcément où j’en suis aujourd’hui. Je n’aurais peut-être pas fait de cinéma sans ça..."

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