Sécurité routière au travail : Florence Guillaume signe la charte des 7 engagements chez Kéolis Monts Jura à Besançon

Ce vendredi 11 juillet 2025, la déléguée interministérielle à la sécurité routière Florence Guillaume était en déplacement à Besançon dans les locaux de Kéolis Monts jura. En visite pour signer la charte des 7 engagements sur la sécurité routière avec le directeur de l’entreprise Vincent Bonnifet.

Florence Guillaume et Vincent Bonnifet © Alexane Alfaro

La route reste la première cause de décès au travail rappelle Florence Guillaume. C’est dans ce contexte que la sécurité routière a mis en place une charte composée de 7 engagements "pour une route plus sûre". Cette campagne a été lancée en 2016 et vise à responsabiliser les employeurs en matière de sécurité routière dans le cadre professionnel. La signature de cette charte représente un engagement moral et opérationnel, pas une obligation légale stricte.

La charte et ses objectifs

Selon Florence Guillaume, "entre 700 et 800 personnes mouraient tous les ans d’un accident de la route au travail". Cette charte, déjà signée par 3.735 employeurs en France, vise à réduire autant que possible ce chiffre. Les 7 points d’engagement sont les suivants :

  1. Limiter aux cas d’urgence les conversations téléphoniques au volant
  2. Prescrire la sobriété sur la route
  3. Exiger le port de la ceinture de sécurité
  4. Ne pas accepter le dépassement des vitesses autorisées
  5. Intégrer des moments de repos dans le calcul des temps de trajet
  6. Favoriser la formation à la sécurité routière de nos salariés
  7. Encourager les conducteurs de deux-roues motorisés et les cyclistes à mieux s’équiper

Florence Guillaume et Anne Vignot © Alexane Alfaro

La déléguée interministerielle explique que ces mesures sont assez générales et modulables : "chaque entreprise trouve ses solutions selon ses valeurs et ses pratiques", a t-elle précisé. Toutes les entreprises auraient un rôle majeur à jouer.

Elle met cependant l'accent sur le risque lié au téléphone au volant, indiquant que "1/3 des accidents de la route dans le milieu professionnelle était à cause de l’inattention, et de ce fait, souvent liés au téléphone".

Florence Guillaume se félicite de ce mouvement. Le nombre de décès par an dans un accident de la route au travail a été réduit, passant d’entre 700 et 800 à 450 aujourd’hui. Elle rappelle tout de même que ce nombre est toujours "trop haut" et que le chemin n’est pas encore fini.

Les actions de Kéolis Monts Jura pour la sécurité

Les équipes de Kéolis Monts Jura est déjà engagé pour la sécurité de leurs salariés. Le directeur de l’entreprise, Vincent Bonnifet a profité de cette visite pour rappeler les différentes mesures prises par l’entreprise. Il parle de la sécurité comme étant "au cœur du projet d’entreprise".

Tout commence dès le recrutement des conducteurs, les personne sélectionnées sont accompagnées tout au long de leur carrière dans l’entreprise. Que ce soit à travers des formations (incendie, accès PMR, accidents, écoconduite…) ou grâce à des partenariats dans le but d'organiser des opérations.

Vincent Bonnifet, directeur de Kéolis Monts Jura © Alexane Alfaro

La direction prévoit également des "safety day". Il s'agit de journées exclusivement dédiées à sécurité routière. Six ont déjà été organisées en Franche Comté, dont la plus grande à Besançon. Depuis peu, il existe également le "challenge meilleur conducteur". A travers des tests d’aptitudes et de connaissances, un conducteur ou une conductrice est élu(e) meilleur(e) conducteur ou conductrice. Le titre sera d’ailleurs remis en jeu très prochainement suite au départ en retraite du "meilleur conducteur".

Vincent Bonnifet souligne par ailleurs l’importance des contrôles stupéfiants et d’alcoolémie. Il précise qu’en 2025, "130 ont déjà été réalisés". Objectif : contrôler 100% des effectifs d’ici la fin de l’année, ce qui représente plus de 350 conducteurs. Le directeur tient à rappeler les difficultés rencontrées à la réalisation de cet objectif, notamment à cause du prix des appareils de contrôles qui montent jusqu’à 13,50 euros l’unité.

© Alexane Alfaro

Les actions possibles de la ville de Besançon

Anne Vignot, maire de Besançon, était également présente lors de la signature de cette charte. La principale mesure mise en place par la Ville était les voies réservées au bus. A ce jour, une voie a été réalisée, mais le projet d’en faire d’autres reste dans les esprits. Elle précise d’ailleurs "qu’une voie dédiée aux bus sur le boulevard était notre objectif".

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