TGV Rhin-Rhône: il reste juste un an avant l’arrivée de la première étape

Dans un an exactement, le 11 décembre 2011, le TGV Rhin-Rhône fera son premier voyage. Après quelques décennies de valse-hésitation, il passera enfin à la grande vitesse.

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L'évènement est incontestablement de taille et doit être salué comme tel. En Alsace comme en Franche-Comté, les horloges de compte à rebours fleurissent à juste titre.
 
Ce décompte ne fera cependant pas oublier que le TGV Rhin-Rhône, qui comporte trois branches (est, sud et ouest) ne sera pas à l'heure, loin de là, au-delà de la première tranche de la branche-est qui relie sur 140 km Villers-les-Pots (Côte d'Or) à Petit-Croix (Territoire de Belfort).
 
C'est uniquement ce premier tronçon qui sera ouvert à la grande vitesse à compter de décembre 2011. L'achèvement du second ne sera accompli que dans quelques années lorsque les deux bouts de la ligne, vers Mulhouse (35 km) et vers Dijon (15 km), seront ouverts.

D'ailleurs, le financement de cette seconde étape, estimé à un milliard d'euros, est loin d'être bouclé. On en est seulement au stade des acquisitions foncières. La première tranche avait mobilisé 2,32 milliards d'euros.

 
Aussi bien du côté alsacien, franc-comtois que bourguignon, les politiques ne cessent d'appeler à la poursuite du chantier, mais personne ne bouge sur le terrain des chiffres. Comment les régions Alsace, Franche-Comté et Bourgogne vont-elles se répartir les 360 M€ qui incombent aux collectivités locales, quand la participation de RFF (Réseau Ferré de France) est estimée à 280 M€ et celle de l'Etat à 360 M€ ?
 
Selon une estimation établie par nos soins, les collectivités alsaciennes devront débourser 180 M€, les Franc-Comtoises 108 M€ et les Bourguignonnes 72 M€.
 
Autant dire que la branche-sud, qui doit relier Dijon à Lyon, et la branche-ouest, qui partira de Dijon vers le nord pour rejoindre la ligne à grande vitesse Paris-Marseille à la hauteur de Montbard, ne seront pas en chantier de sitôt.
 
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