Tourisme : la pluie a joué les trouble-fêtes

Si elle n’a pas totalement fait fuir les touristes, la météo pluvieuse de cet été a quand même fait reculer la fréquentation touristique en Franche-Comté. Les séjours ont notamment été raccourcis dans les campings.

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C'est les pieds dans l'eau que les touristes se sont retrouvés cet été. Pas moins de 18 jours de pluie ont été enregistrés en juillet à Besançon (un record de précipitations) et 15 jours en août. Autant dire qu'il fallait avoir prévu de prendre son parapluie !

Plus d'un professionnel sur deux a vu une baisse de la fréquentation

"Les conditions météo ont été très défavorables. Il s’agissait du septième été le plus pluvieux en volume depuis 1951", constate Jean-Jacques Micoud, directeur du Comité régional du tourisme (CRT).

La saison avait pourtant bien débutée avec un printemps très ensoleillé. "À la sortie de mai et juin, les professionnels du tourisme étaient plutôt confiants." À l’arrivée, plus d’un professionnel sur deux déclare un recul de fréquentation cet été par rapport à 2013. Seuls 24,3% des 197 professionnels de la région interrogés par l’Observatoire du tourisme enregistrent la tendance inverse.

À cette mauvaise météo s’ajoute un pouvoir d’achat en berne. "Il y a davantage de français qui ne partent pas en vacances", précise Jean-Jacques Micoud. Mais la Franche-Comté ne serait pas la seule concernée.

Haro sur les musées

Globalement, les zones de montagne, des lacs et des rivières ont été les plus touchées, tout comme le tourisme urbain et les activités de plein air. Sans surprise, le canöé kayak et les randonnées pédestres ont ainsi été boudés, au profit des musées et autres sites culturels qui ont vu un boom de leur fréquentation.

"Le musée Courbet et son exposition sur l'Origine du monde ont reçu plus de 42 000 visiteurs en 76 jours. La fréquentation a aussi augmenté de 9% au châteaux de Joux, de 30% au musée Peugeot et de façon notable à la Citadelle", note Philippe Lebugle du Comité départemental du tourisme.

Côté hôtellerie et restauration, le bilan reste mitigé. Les campings ont vu leurs séjours s'écourter. À l'inverse, les chambres d'hôtes ont bien résisté. Les hébergements insolites commes les cabanes des grands lacs en Haute-Saône tireraient par ailleurs leur épingle du jeu avec un taux de remplissage largement supérieur aux sites traditionnels.

Les grands évenements de l'été ont aussi permis de relever la barre. Le passage du tour de France en juillet aurait notamment apporté un sursaut d’activités dans le Doubs. L'été indien qui s'annonce pourrait enfin redonner un peu de couleurs au tourisme local et à toute cette grisaille.

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