Tri des déchets : plus aucun retour en arrière n’est possible dans le territoire du Sybert…

Après 45 ans de service, la cheminée de l’Unité de valorisation énergétique du Sybert à Besançon va complètement disparaître du paysage planoisien d’ici vendredi 27 octobre 2023. Un symbole qui s’en va pour entrer dans une nouvelle ère de la valorisation des déchets du territoire…

Démantèlement de la cheminée de l'Unité de valorisation énergétique du Sybert à Besançon. © Alexane Alfaro

”C’est un engagement définitif dans une nouvelle ère de cette usine et ça nous oblige à rester le meilleur territoire de France”, a déclaré Cyril Devesa, président du Sybert jeudi 26 octobre en conférence de presse. Haute de 40 mètres, la cheminée blanche de l’usine d’incinération des ordures ménagères résiduelles (à ne pas confondre avec la cheminée marron qui appartient à la chaufferie), tire sa révérence. Construite en 1975, mise en service en 1976 puis arrêtée en 2021, elle était raccordée au four de 1976 et assurait l’évacuation des fumées traitées.

Pour démanteler une aussi grande dame, une pelle à grande bras de 43 mètres de haut est en ce moment-même à l’oeuvre pour la grignoter de haut en bas. 

Démantèlement de la cheminée de l'Unité de valorisation énergétique du Sybert à Besançon. © Alexane Alfaro

Un nouveau chapitre pour le Sybert

Construite en 1969, l’Unité de valorisation énergétique (UVE) traite les ordures ménagères résiduelles, c’est-à-dire celles collectées dans les bacs gris, produites sur tout le territoire du Sybert (Grand Besançon Métropole, la communauté de communes Loue Lison, la communauté de communes du Val Marnaysien). 

Depuis juillet 2023, elle change progressivement de visage avec les démantèlement de ses trois lignes d’incinération historiques : les deux plus anciennes datant de 1971 ont été arrêtées en 2002 pour être remplacées par une ligne plus moderne et efficiente ; la troisième datant de 1976 a été fermée en 2021 et non remplacée.

La déconstruction de la cheminée marque l’aboutissement d’une décision prise en 2016 par les élus du Sybert. 

Aucun retour en arrière possible

Le territoire du Sybert est considéré comme l'un des meilleurs de France en matière de tri des déchets. Pour rester au top, les habitants doivent encore faire des efforts au quotidien puisqu’à partir du 27 octobre, plus aucun retour en arrière, plus aucune régression en matière de tri des déchets ne pourra être supportée. D’ailleurs, une nouvelle échéance devrait permettre de pouvoir trier encore plus : le compostage obligatoire à partir du 1er janvier 2024. ”Il y aura un accompagnement notamment sur le gaspillage alimentaire, les produits emballés, les produits frais, on a déjà fait un travail avec les restaurants scolaires du territoire, il y a également un travail auprès de la population”, explique le président du Sybert. Et d’ajouter : ”tout le monde est concerné par le prix de la poubelle !”

Didier Aubry, 6e vice-président du Sybert, Cyril Devesa, président du Sybert, Jean-Marc Bousset, 1er vice-président du Sybert. © Alexane Alfaro

En 2010, les habitants du Sybert jetaient 204 kg de déchets dans le bac gris par an et par personne, contre 133 kg aujourd’hui (205 kg au niveau national). ”D'après les résultats du Modecom*, l'objectif idéal serait d'atteindre 51 kg par an et par personne dans quelques années”, précise Cyril Devesa. Avant d’atteindre ce but, ”on estime qu’en 2025, on sera à 123 kg par an et par personne en 2025 puis 100 kg en 2031”, ajoute Loys Monllor, directeur général du Sybert.

Une réhabilitation du site

Des travaux de restructuration sur le site de l’UVE suivront avec notamment la modification des voiries de circulation motorisées, de sécurisation des entrées et sorties du site et de réhabilitation des façades nord et est. Ces travaux seront uniquement visibles des rues Belin et Einstein.

Projet de réhabilitation de l'UVE. © Alexane Alfaro
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