Un député UMP de Haute-Saône veut installer des machines à sous dans les cafés

La proposition de loi visant à autoriser certains jeux d’argent aux clients des bars et cafés, si elle était acceptée, pourrait créer près de 4.000 emplois et générer 300 millions d’euros de recettes fiscales, a estimé mardi le député Patrice Debray à l’origine de cette initiative.

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«Ma démarche est de venir au chevet d'une profession sinistrée», a expliqué le député de Haute-Saône, ancien suppléant d’Alain Joyandet, précisant que les lois votées ces dernières années sur la vente d'alcool et l'interdiction du tabac dans les lieux publics avaient «sérieusement éprouvé ce secteur d'activité».

«Nous estimons qu'avec ces lois les cafés, bistrots et autres débits de boissons ont subi une perte de revenus pouvant aller jusqu'à 30%», a poursuivi le député UMP, qui espère que son texte sera examiné par la commission des lois en janvier 2009.

«Le but essentiel de cette proposition est de créer 4.000 emplois directs ou indirects, pour la maintenance et la fabrication des appareils, et de générer près de 300 millions d'euros de recettes fiscales, ce qui ne serait pas négligeable en cette période de crise économique», a poursuivi M. Debray.

Dans sa proposition de loi, le député de Haute-Saône suggère d'autoriser l'installation en France de 100.000 «appareils à mises et gains limités» (AMGL), dont une démonstration a été faite mardi devant la presse.

De la taille d'un flipper, ce type de jeux s'apparente à un bingo, le principe étant d'envoyer une bille de fer dans un trou correspondant à un numéro gagnant tiré au sort par un ordinateur. Le joueur n'a qu'à actionner une tirette pour propulser la bille, et ne peut agir par la suite sur la trajectoire de sa bille, à l'inverse du flipper.

«Toutes les mesures ont été prises pour éviter l'addiction», a assuré le président de la Confédération française des professionnels en jeux automatiques (CFA), José Hody, présent à la conférence de presse.

Le texte de loi prévoit notamment que ce type de machines soit interdit aux mineurs et encadré par les propriétaires des lieux, qui seront en outre chargés de distribuer les gains aux heureux vainqueurs.

«La mise maximale sera approximativement de 4,50 euros, pour un gain optimal de 150 euros. L'appât du gain ne sera donc pas déterminant et le côté ludique sera privilégié», a assuré M. Hody.
 
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