Un nouveau contrat de ville pour améliorer la vie dans les quartiers difficiles

Un an, jour pour jour, après l’adoption de la loi Lamy, samedi 21 février 2015, l’Etat, le Grand Besançon et la Ville de Besançon ont signé le nouveau contrat de ville 2015-2020. Il succède aux contrats urbains de cohésion sociale (CUCS) et programme de rénovation urbaine (PRU). Objectifs : « rendre la ville plus lisible, plus cohérente et plus efficace afin de remédier aux graves inégalités qui affectent les quartiers les plus défavorisés ». 

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Pour l’Agglomération de Besançon cinq quartiers prioritaires ont été retenus par l’État (décret du 30/07/2014) : 

Sur ces cinq secteurs prioritaires, les partenaires* doivent mobiliser leurs moyens techniques, humains et financiers de droit commun auxquels viendront s’ajouter des moyens spécifiques du contrat de ville. 

Trois quartiers sont aujourd’hui sortis de la géographie prioritaire, mais feront l’objet d’une veille "active". Des actions pourront être soutenues sur ces territoires : 

Cinq quartiers/secteurs sont en observation :

L’État, l’Agglomération du Grand Besançon, la Commune de Novillars, la Ville de Besançon et leurs partenaires souhaitent porter une attention particulière à ces secteurs qui apparaissent "fragilisés". 

Les trois piliers du contrat

Comme l'explique Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon, les trois piliers de la loi Lamy sont :

Jusqu’à présent les politiques sociales et urbaines avaient été dissociées. D’une part, des actions en faveur de la cohésion sociale à travers le CUCS (contrat urbain de cohésion sociale) étaient mises en œuvre dans les quartiers. D’autre part, les PRU (programmes de rénovation urbaine) conduisaient à des transformations conséquentes des quartiers. Le lien entre ces deux politiques n’était pas toujours suffisamment pris en compte, parfois au détriment des habitants. 

Les trois grandes orientations prioritaires 

Sur la base de diagnostics réalisés et de la connaissance des quartiers de l’Agglomération du Grand Besançon, les partenaires ont choisi de structurer leurs actions autour de trois grandes orientations prioritaires : 

1. Restaurer la tranquillité publique dans les quartiers. C’est une attente forte des habitants. Il s’agit de lutter contre les incivilités et les différentes formes de nuisances, de renforcer la lutte contre la délinquance, d’assurer un meilleur maillage du territoire en lien avec la nouvelle convention de coordination qui lie la Police Municipale et la Police Nationale. 

2. Mener une politique de développement social volontariste notamment vers les publics jeunes et leurs familles. Il s’agit là de développer la réussite éducative, de prévenir le décrochage scolaire, de soutenir la parentalité, mais aussi d’intensifier les actions de prévention à la santé, de favoriser le « mieux-vivre ensemble » en facilitant l’accès aux sports, à la culture, à la vie associative et à l’animation dans les quartiers. 

3. Renforcer l’attractivité des quartiers afin de mieux les insérer dans l’agglomération. 

Le quatrième pilier : les valeurs de la République

Les événements dramatiques survenus en France, début janvier à Paris, ont "profondément bouleversé les citoyens" selon la Ville, "les valeurs de la République ont été mises à mal". Face à cette situation, Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports et Myriam El Khomri, secrétaire d’État chargée de la politique de la Ville, ont décidé de réaffirmer, de manière forte, les valeurs fondamentales du "mieux vivre ensemble" dont notamment, la laïcité. Cette volonté se traduit par la création d’un quatrième pilier "Valeurs de la République et citoyenneté" qui viendra donc compléter le contrat de ville.

Nicolas Bodin, adjoint au marie chargé de l'urbanisme, précise que ce contrat de villee sera en "co-construction avec les citoyens". Pour lui, il est important d'intégrer "la participation des habitants notamment lors de conseil citoyens qui seront mis en place en mai 2015".

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