Une centaine d’emplois menacés chez le Finlandais Konecranes en Saône-et-Loire

Une centaine d’emplois sont menacés chez le fabricant d’engins de levage et de grues Konecranes à Saint-Vallier, annonce mercredi le préfet de Saône-et-Loire qui dénonce la « stratégie difficilement lisible » du groupe finlandais.

Pour la préfecture, il s'agit d'"une mauvaise nouvelle (...) sur un bassin de vie (de Montceau-les-Mines, ndlr) déjà lourdement affecté par la désindustrialisation". Les autorités pointent une stratégie du groupe en France "difficilement lisible qui n'a pas permis d'anticiper les recherches de solutions ou d'explorer toutes les pistes de reprise".

Elles estiment que l'ouverture d'un plan de sauvegarde de l'emploi est prématurée avant d'avoir commencé à rechercher un repreneur. "Le maintien, affiché par Konecranes, d'une activité résiduelle de fabrication de pièces détachées sur le site de Saint-Vallier, s'il devait n'être qu'un artifice temporaire, ne doit pas lui permettre d'échapper à ses obligations de recherche de repreneur et le cas échéant de revitalisation réelle du territoire", ajoute la préfecture qui menace de saisir la justice en cas de contournement de la "loi Florange".

L'an dernier les salariés d'un autre site français, à Vernouillet en Eure-et-Loir, s'étaient mobilisés en vain, allant jusqu'en Finlande pour tenter d'éviter la fermeture du site, en raison d'un redéploiement de la production sur des sites allemands et finlandais.

En 2019, l'entreprise a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 5,4% à 3,3 milliards d'euros et un bénéfice net en repli de 15,8% à 82,8 millions. Elle emploie environ 18.000 personnes dans une cinquantaine de pays.

(AFP)

Quitter la version mobile