Une direction interdépartementale de la police nationale installée à Besançon

En vigueur depuis le 1er janvier 2024, la réforme de la police nationale implique une réorganise des services et notamment la fusion des trois directions départementales. Yves Cellier, nommé directeur interdépartemental de la police nationale, nous en parle.

Yves Cellier, directeur interdépartemental de la police nationale. © Cassandre B.

Sans réforme depuis 1966, la police nationale voit donc son organisation changer avec la fusion des trois directions départementales, à savoir : la DDSP (direction interdépartementale de la sécurité publique), la DTPJ (direction territoriale de la police judiciaire) et la DIDPAF (direction interdépartementale de la police aux frontières) Ces trois directions sont désormais englobées sous le signe DIPN, soit direction interdépartementale de la police nationale.

Au total, la DIPN regroupe 750 personnels (policiers, administrations…) contre 630 avant la mise en place de la réforme.

"Il s’agit offrir au citoyen et à tous les collaborateurs du service publique de la sécurité et de la police nationale une organisation plus lisible, un service public de la sécurité plus efficace encore si cela est possible et une amélioration de la qualité d’accueil du public et essentiellement des victimes (…) la réforme permet une mutualisation des moyens techniques et humains", explique Yves Cellier.

Une réforme pour créer "une unicité de commandement, un décloisonnement et une déconcentration"

Selon le directeur interdépartemental de la police nationale, cette réforme va permettre d’avoir "une unicité de commandement, un décloisonnement et une déconcentration" : "L’idée du directeur général était de dire -"un territoire, un chef"- tous les services de police sont donc soumis à l’autorité d’un seul chef", nous indique-t-il.

Avant directeur départemental de la sécurité publique du Doubs, Yves Cellier endosse désormais le rôle de directeur interdépartemental de la police nationale. Ce poste implique un élargissement des compétences avec la direction de la sécurité publique dans le Doubs, la police judiciaire du Territoire de Belfort, de la Haute-Saône et du Doubs ainsi que la PAF en Franche-Comté (le département du Jura est rattaché au DIPN de la Côte d'Or").

Et les directions nationales dans tout ça ? Elles ne changent pas réellement. Il existe toujours une direction générale de la police nationale et une direction nationale de la sécurité publique : de la police aux frontières, de la police judiciaire, du recrutement, de la formation, et des ressources humaines…

"Nous avons donc un pilotage de nationale (150.000 personnes), une coordination des territoires et des filières au niveau de la zone de défense (un directeur zonal coordonne l’action des 18 directeurs départementaux et interdépartementaux de sa zone) ainsi qu’une action au niveau départementale (ou interdépartementale comme à Besançon)", nous est-il précisé.

Et concernant les craintes au niveau national pour le service de la police judiciaire ?

Dans une tribune publiée dans le monde, Yann Tauzin, président de l’association nationale de la PJ, a exprimé ses craintes sur le devenir de l’investigation au sein de la PJ.

À Besançon, Yves Cellier tient à rassurer : "Il n’est pas question d’abandonner les investigations et les enquêtes liées au spectre le plus haut de la police judiciaire. Aujourd’hui, cette filière est unifiée. Les procureurs de la République ont toujours la possibilité de saisir les divisions qui les intéressent au sein du SIPJ". 

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