Une immonde soif de business autour de “Je suis Charlie”

Une semaine après l’attentat qui a décimé la rédaction de l’hebdomadaire satirique, de nombreux particuliers tentent de profiter du drame à des fins mercantiles. L’Institut national de la propriété industrielle (INPI) a ainsi reçu et refusé en une semaine plusieurs dizaines de demandes de dépôts de marque « Je suis Charlie », slogan devenu populaire dans le monde entier.

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L'Agence France-Presse évoque une cinquantaine de requêtes, un chiffre que l'INPI ne confirme toutefois pas.

Dans un communiqué diffusé mardi, l'institut explique son refus par le fait que ces marques "ne répondent pas au critère de caractère distinctif". Et détaille : "Ce slogan ne peut pas être capté par un acteur économique du fait de sa large utilisation par la collectivité."

Mais si l'INPI peut agir en France, rien ne peut garantir que les entreprises étrangères ne diffuseront pas cette marque dans l'avenir.

Des produits déjà mis en vente sur internet

L'INPI n'a toutefois pas pu empêcher la profusion, ces derniers jours, de nombreux produits – badges, autocollants, tee-shirts – estampillés « Je suis Charlie » sur Internet. Certaines plates-formes de vente en ligne, comme eBay et Amazon, se sont engagées à reverser leurs commissions à l'hebdomadaire, quand d'autres ont retiré ces produits de leurs boutiques en ligne.

L'inventeur du logo « Je suis Charlie » en noir sur fond blanc est journaliste au magazine gratuit Stylist et l'a publié sur son compte Twitter moins de trente minutes après l'attentat qui a visé la rédaction du journal satirique, le 7 janvier. La formule est devenue populaire dans les jours qui ont suivi, reprise sur les réseaux sociaux et dans les nombreuses mobilisations nationales de dimanche 11 janvier.

(avec AFP)

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