Une prime minimum de 1094 € pour les salariés de PSA en 2015

Grâce aux résultats financiers positifs du groupe en 2014, le groupe automobile PSA Peugeot-Citroën va verser une prime d’au moins 1 094 euros à chaque salarié de l’entreprise en France cette année.Les salariés recevront une prime d’intéressement minimum de 594 euros et un complément de 500 euros.En moyenne, la somme totale atteint 1 288 euros par collaborateur. En 2014,  les salariés de PSA n’avaient pas reçu de prime. 

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Cette prime représente environ la moitié des "220 millions d’euros qui vont être versés dans le monde aux salariés dans le cadre de l’association aux résultats de l’entreprise", a indiqué Philippe Dorge, directeur des ressources humaines de PSA. "C’est quatre fois plus que ce qu’on a pu verser en 2013", précise-t-il.

Calculée en fonction du salaire, la prime d’intéressement est versée en cas de résultats positifs, selon un accord signé en janvier avec les syndicats CFE/CGC, CFDT, CFTC, FO et GSEA. Or, PSA a enregistré en 2014 un résultat opérationnel courant redevenu positif à 900 millions d’euros. Le groupe n’ayant pas atteint un résultat net positif (perte de 555 millions d’euros), aucune dividende ne sera en revanche versée aux actionnaires.

Quant au complément de 500 euros, il était prévu en cas d’embellie économique dans l’accord de compétitivité de 2013, qui impose notamment une modération salariale aux employés et une flexibilité accrue. "On avait insisté lourdement sur le retour à bonne fortune quand les résultats de l’entreprise commenceraient à s’améliorer, c’est une chose pour laquelle ils ont tenu parole", s’est félicité Franck Don pour la CFTC, signataire de l’accord intitulé Nouveau contrat social. 

"Nous nous sommes associés au redressement de l’entreprise quand elle était en péril. Nous lui sommes associés par cet intéressement quand la situation s’améliore", a réagi pour sa part Jacques Mazzolini de la CFE-CGC. La CGT estime en revanche que "la direction n’a plus aucune raison de poursuivre le blocage des salaires instauré depuis 2013", alors que ses résultats financiers "explosent". Elle réclame en conséquence "une augmentation générale de 300 euros par mois" pour l’ensemble des salariés, désormais "obligés à travailler gratuitement les samedis, avec des primes supprimées et des congés payés attaqués".

(Avec AFP)

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